Les Bourses européennes ont terminé en hausse vendredi et plusieurs d’entre elles ont inscrit des records après les chiffres meilleurs qu’attendu de l’emploi américain en octobre et des nouvelles encourageantes sur le traitement du COVID-19 mis au point par l’américain Pfizer.
À Paris, le CAC 40 a progressé de 0,76% (53 points) à 7.040,79 points après un nouveau plus haut historique en séance à 7.063,40.
À Londres, le FTSE 100 a avancé de 0,33% alors qu’à Francfort, le Dax n’a pris que 0,15%, freiné par les chiffres décevants de la production industrielle allemande en septembre.
L’indice européen FTSEurofirst 300 a fini inchangé mais l’EuroStoxx 50 a gagné 0,69% et le Stoxx 600 0,05%. Ce dernier, qui a lui aussi inscrit un record, enregistre ainsi sa septième hausse consécutive, sa plus longue série depuis août.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert après des plus hauts, le Dow Jones s’adjugeant 0,63%, le Standard & Poor’s 500 0,58% et le Nasdaq Composite 0,5%.
Pfizer prenait alors 7,6% après avoir annoncé que son traitement du COVID-19 avait réduit de 89% le risque de formes graves de la maladie lors d’un essai clinique, une efficacité supérieure à celle du molnupiravir de Merck.
Cette bonne nouvelle sur le front de la pandémie se conjugue au rapport mensuel sur l’emploi du département du Travail, qui montre que l’économie américaine a créé 531.000 emplois non-agricoles en octobre, plus qu’attendu, et que le taux de chômage est revenu de 4,8% à 4,6%.
« Les nuages qui s’étaient accumulés sur le marché du travail sont en train de se dissiper », commente Oxford Economics, qui table sur un retour de l’emploi aux Etats-Unis à son niveau d’avant-crise pour le second semestre 2022.
Les chiffres du département du Travail valident par ailleurs a posteriori le choix de la Réserve fédérale de commencer à réduire ses achats d’obligations sur les marchés, mais leur impact sur le marché obligataire est limité par les discours encore prudents de la Banque d’Angleterre et de la Banque centrale européenne.
Sur l’ensemble de la semaine, le Stoxx 600 a gagné 1,67% et le CAC 40 3,08%, leur cinquième performance hebdomadaire positive d’affilée.
VALEURS
Comme à Wall Street, la majorité des grands secteurs de la cote européenne ont fini la journée dans le vert, les meilleures performances allant aux plus sensibles à l’évolution de la croissance économique: l’indice Stoxx de l’automobile a pris 1,17%, celui des banques 0,97%.
Le compartiment du transport et des loisirs a quant à lui profité à plein des nouvelles annoncées par Pfizer, avec une hausse de 1,39%. Le géant suisse des boutiques d’aéroport Dufry a bondi de 10,12%, le tour-opérateur TUI a pris 6,25%, le groupe hôtelier Accor 5,97% et la compagnie aérienne Lufthansa 6,06%.
À Paris, Safran (+5,03%) Unibail-Rodamco-Westfield (+5,10%) et Airbus (+4,50%) forment le trio de tête du CAC 40.
En baisse, les groupes présents sur le marché des tests de diagnostic du COVID-19 ont accusé le coup des résultats de l’essai clinique de Pfizer: Sartorius Stedim a chuté de 8,6%, BioMérieux de 6,61%.
CHANGES
Le dollar est reparti à la baisse, visé par des prises de profit logiques à la veille du week-end après avoir atteint un plus haut de plus d’un an face aux autres grandes devises en réaction au rapport sur l’emploi américain.
L’euro remonte ainsi à 1,1561 dollar après être tombé à 1,1514, son plus bas niveau depuis juillet 2020.
La livre sterling, elle, reste orientée à la baisse au lendemain de la décision inattendue de la Banque d’Angleterre de laisser sa politique monétaire inchangée alors que la majorité des cambistes tablaient sur une hausse de taux.
TAUX
Les rendements obligataires sont orientés à la baisse, les investisseurs révisant leurs anticipations en matière de hausse des taux d’intérêt après les réunions de la Fed et de la Banque d’Angleterre.
Celui des bons du Trésor américain à dix ans est tombé à son plus bas niveau depuis fin septembre à 1,45% et son équivalent allemand a chuté de près de six points de base à -0,281%, au plus bas depuis le 23 septembre. Il accuse en outre sa plus forte baisse hebdomadaire depuis juin 2020 (-19 points).
PÉTROLE
Le marché pétrolier amplifie sa hausse après la décision de l’Opep et de ses alliés de s’en tenir à leur stratégie d’augmentation graduelle de leur production, et donc d’ignorer les appels des Etats-Unis en faveur d’une accélération des pompages.
Le Brent gagne 2,76% à 82,76 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 3,18% à 81,32 dollars.