Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse lundi, profitant de l’amélioration plus forte que prévu de l’activité manufacturière en Chine, aux Etats-Unis et en zone euro.
À Paris, le CAC 40 a gagné 1,93% à 4.875,93 points. Le Footsie britannique a pris 2,29% et le Dax allemand s’est adjugé 2,71%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 2,33%, le FTSEurofirst 300 de 2,08% et le Stoxx 600 de 2,05%.
L’indice ISM manufacturier a traduit une accélération plus importante que prévu de la croissance de l’activité aux Etats-Unis en remontant à 54,2, son plus haut niveau depuis près d’un an et demi, après 52,6 en juin.
Cette bonne surprise a dopé la hausse des actions américaines et européennes, déjà bien orientées après les résultats définitifs des enquêtes mensuelles d’IHS Markit montrant un retour de la croissance pour l’activité manufacturière en juillet pour la première fois depuis début 2019.
En Chine, l’activité du secteur a également progressé le mois dernier, au rythme le plus rapide depuis près de dix ans, grâce au retour de la demande intérieure après la crise du coronavirus.
Les investisseurs veulent par ailleurs croire en la signature prochaine d’un accord sur le plan de relance aux Etats-Unis où démocrates et républicains ont repris les négociations en vue d’une prolongation des mesures dont bénéficiaient des millions d’Américains au chômage jusqu’à la semaine dernière.
“Il semble y avoir des progrès ce qui contribue à l’orientation procyclique d’aujourd’hui. Tant que les pourparlers tiennent, le marché supposera qu’un plan quelconque sera adopté”, a déclaré Keith Buchanan chez GlobAlt Investments.
VALEURS
En Bourse à Paris, Société Générale a cédé 0,65% après avoir perdu jusqu’à 4,4% en réaction à une nouvelle perte surprise au deuxième trimestre à cause de dépréciations dans ses activités de marché et d’un bond des provisions pour risque de crédit du fait de la récession économique liée à la pandémie.
HSBC a été sanctionnée plus lourdement, son action reculant de 2,91% à un creux de plus de 11 ans, la banque britannique ayant annoncé que ses provisions pour créances douteuses pourraient être supérieures aux prévisions et atteindre quelque 13 milliards de dollars cette année, après avoir accusé une chute de 65% de son bénéfice avant impôt au premier semestre.
Toujours à Londres, l’exploitant de centres commerciaux Hammerson a reculé de 4,96% après avoir dit envisager une augmentation de capital et des cessions d’actifs pour affronter la crise du coronavirus.
Dans son sillage, son concurrent Unibail-Rodamco-Westfield a cédé 6,27%, la plus forte baisse du CAC 40, et Klépierre 6,44%.
Les bonnes nouvelles venues de Chine profitent en revanche au compartiment des ressources de base, qui a progressé de 3,02%.
CHANGES
Du côté des devises, le dollar, qui vient de vivre son plus mauvais mois depuis dix ans, rebondit de 0,37% face à un panier de référence.
“La pause dans le déclin du billet vert est due à des facteurs techniques plutôt qu’à un changement des circonstances qui ont dicté les fortes pertes de ces dernières semaines. La tendance générale de la monnaie américaine reste à la baisse, la pandémie de COVID-19 étant hors de contrôle dans plusieurs États, ce qui réduit les espoirs d’une reprise économique rapide”, commente Ricardo Evangelista chez ActivTrades.
L’euro cède un peu de terrain, autour de 1,1747 dollar, après avoir pris près de 5% en juillet avec un pic au-dessus de 1,19.
TAUX
Les indices sur l’activité manufacturière en Europe et aux Etats-Unis favorisent la remontée des rendements obligataires après les plus bas touchés vendredi.
Celui du Bund allemand à dix ans, est remonté à plus de -0,51% après être tombé à -0,561% vendredi, et son équivalent américain reprend plus de deux points de base à 0,559%, après avoir touché la semaine dernière son plus bas niveau depuis le mois de mars à 0,52%
PÉTROLE
Le Brent de mer du Nord gagne 1,4% à 44,13 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 1,89% à 41,03 dollars.