Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, effaçant les pertes de la veille avec le rebond du secteur bancaire, de l’énergie et de la technologie et mettant de côté les incertitudes économiques et monétaires.
À Paris, le CAC 40 a pris 1,52% à 6.576,28 points. Le Footsie britannique a gagné 0,94% et le Dax allemand a avancé de 1,05%.
L’indice EuroStoxx 50 a terminé en hausse de 1,73%, le FTSEurofirst 300 de 1,24% et le Stoxx 600 de 1,17%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street progressait avec le rebond des valeurs de croissance. Le Dow Jones gagnait 1,16%, le S&P 500 1,3% et le Nasdaq Composite 1,5%.
« Je ne veux pas surinterpréter la direction du marché aujourd’hui, si ce n’est un rebond après une période de faiblesse », a déclaré Peter Tuz, président de Chase Investment Counsel.
Le rapport mensuel sur l’emploi américain vendredi « sera révélateur de l’orientation des taux d’intérêt et de l’économie, et par définition des marchés d’actions également », a-t-il ajouté.
VALEURS
Tous les compartiments sectoriels ont terminé en territoire positif à commencer par celui de la banque dont l’indice Stoxx a gagné 3,5% avec les attentes d’un resserrement de la politique monétaire et le niveau des rendements obligataires.
Celui de la technologie a repris 2,24% après sept séances consécutives de pertes.
A Paris, Crédit agricole a gagné 5,67%, en tête du CAC 40, devant Société générale (+4,34%), BNP Paribas (+4,62%) et TotalEnergies (2,99%).
L’action Orpea a perdu 4,46% en réaction à une information du magazine Challenges sur une enquête préliminaire du parquet financier pour complicité de fraude fiscale et blanchiment aggravé.
Le fabricant de semi-conducteurs Infineon Technologies a avancé de 4,84% à Francfort après avoir confirmé son chiffre d’affaires 2021 et dit s’attendre à une croissance des résultats l’année prochaine grâce à l’explosion de la demande.
TAUX
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans avance de près de cinq points de base à 1,5292% sous la pression des craintes d’un défaut de paiement aux Etats-Unis lié au plafonnement de la dette, tandis que les attentes en matière d’inflation ont augmenté.
La secrétaire au Trésor Janet Yellen a déclaré mardi qu’il était « absolument essentiel » que le Congrès relève le plafond de la dette, actuellement fixé à 28.400 milliards de dollars (24.446 milliards d’euros environ), avant la date limite du 18 octobre pour éviter un défaut de paiement des États-Unis.
Bill Merz, responsable de stratégie chez U.S. Bank Wealth Management, a déclaré que les rendements de certains bons du Trésor étaient cinq fois plus élevés qu’ils ne devraient l’être, le risque d’un défaut technique se profilant dans quelques semaines.
« La plupart des grands acheteurs d’obligations d’Etat n’ont aucune raison de les conserver », a-t-il déclaré.
En Europe, le dix ans allemand grimpait à -0,186% en fin de journée contre -0,217% en clôture lundi et son équivalent britannique est monté au plus haut depuis mai 2019, à 1,098%.
CHANGES
L’indice qui mesure les variations du dollar face à un panier de devises de référence est en hausse de 0,13% et l’euro évolue à 1,1607 dollar.
Les cambistes attendent la publication vendredi du rapport sur l’emploi aux Etats-Unis.
« Un chiffre positif, qui dans ce cas serait de l’ordre de 480.000 ou plus, donnera à la Réserve fédérale la raison finale dont elle a besoin pour lancer la réduction progressive de son programme d’achat d’actifs, qui pourrait alors commencer dès novembre, créant ainsi une marge pour de nouveaux gains du dollar », a déclaré Ricardo Evangelista, analyste senior d’ActivTrades.
PÉTROLE
Le marché pétrolier profite toujours de la décision de l’Opep+ de s’en tenir à son plan d’augmentation progressive de la production plutôt que d’ouvrir davantage les vannes comme le souhaitent certains pays, dont les Etats-Unis, face à la hausse des prix.
Le Brent évolue sur un plus haut de trois ans à 82,72 dollars le baril et le brut léger américain monte à 79,1 dollars, à un niveau jamais atteint depuis novembre 2014.
LES INDICATEURS DU JOUR
Aux Etats-Unis, l’indice ISM des services est ressorti en hausse à 61,9 en septembre contre 61,7 le mois précédent alors que les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne une baisse à 60.
Les résultats définitifs des enquêtes PMI d’IHS Markit ont montré que la croissance de l’activité du secteur privé de la zone euro était restée solide en septembre tout en pointant un ralentissement dû aux difficultés dans l’approvisionnement et les pressions inflationnistes.