Les Bourses européennes ont fini en hausse vendredi, soutenues par plusieurs bons résultats d’entreprises, bien que les incertitudes liées à la pandémie de coronavirus et à l’économie restent dans les esprits.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 1,2% à 4.909,64 points. Le Footsie britannique a pris 1,29% et le Dax allemand a gagné 0,82%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,87%, le FTSEurofirst 300 de 0,51% et le Stoxx 600 de 0,62%.
Sur la semaine, marquée par la multiplication des mesures de restriction face à l’aggravation de la situation sanitaire en Europe, le Stoxx 600 a perdu 1,4% et le CAC 40 0,53%.
Ce vendredi, les marchés actions ont réussi à résister aux inquiétudes sur la deuxième vague épidémique malgré des indices PMI “flash” contrastés sur l’activité du secteur privé au mois d’octobre. Les résultats préliminaires de l’enquête ont montré un ralentissement en France et un retour en contraction en zone euro mais une nette accélération du secteur manufacturier allemand.
“Ce n’est pas surprenant étant donné les restrictions locales imposées dans les grandes villes en France et ailleurs, et la majorité des investisseurs doivent s’attendre à plus d’actions de la Banque centrale européenne (BCE) d’ici la fin d’année”, a déclaré Rainer Guntermann chez Commerzbank.
L’analyste dit s’attendre à une extension du programme de rachat d’actifs de la BCE, qui tiendra jeudi prochain une réunion de politique monétaire, avec une application plus souple.
Dans le feuilleton sur le plan de relance aux Etats-Unis, les investisseurs attendent toujours des résultats tangibles après que Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, a dit vendredi qu’un accord avant la présidentielle le 3 novembre était encore possible mais qu’il appartenait à Donald Trump d’agir.
VALEURS
Les compartiments considérés comme les plus sensibles sur le plan économique comme les banques (+2,82%) et l’énergie (+1,26%) ont compté parmi les plus fortes hausses sectorielles.
L’Oréal, Air Liquide et Michelin ont pris de 1,16% à 3,70% après des publications bien accueillies.
Airbus a grimpé de 5,55% après avoir demandé à ses fournisseurs de se préparer à une augmentation de la production de la famille A320.
A contre-courant, Kering a perdu 3,15% après avoir annoncé un ralentissement de la performance de sa marque vedette, Gucci, et Renault a cédé 0,48% malgré la ralentissement de la baisse des ventes.
Ailleurs en Europe, Barclays a bondi de 6,96% à Londres après avoir renoué avec un bénéfice au troisième trimestre.
A WALL STREET
A la clôture des marchés en Europe, Wall Street évoluait en léger repli après une ouverture positive: le Standard & Poor’s 500 reculait de 0,24%, l’indice Dow Jones de 0,44% et le Nasdaq Composite perdait 0,39%.
Plus forte baisse du Dow, le fabricant de semi-conducteurs Intel chutait de 11,31% après avoir publié un chiffre d’affaires inférieur aux attentes pour son activité dans le domaine des centres de données au troisième trimestre.
American Express cédait 2,87% après l’annonce d’un bénéfice inférieur aux attentes, mais le géant américain du jouet Mattel grimpait de 12,73%, soutenu par l’augmentation surprise de son chiffre d’affaires.
CHANGES
Le dollar recule légèrement contre un panier de devises internationales après un débat jeudi moins chaotique entre Donald Trump et son rival Joe Biden, qui s’est soldé sur un match nul.
“Le débat était certainement plus productif que le premier mais je ne pense pas qu’il y ait eu un bouleversement significatif dans les perspectives sur l’élection”, a déclaré Joe Manimbo chez Western Union Business Solutions.
Le marché considère qu’une victoire potentielle du démocrate, en tête dans les sondages, préparerait le terrain à un plan de sauvetage plus solide, ce qui réduit la demande pour le billet vert.
L’euro avance de 0,19% à 1,1839 dollar.
TAUX
La situation est calme sur le front obligataire, où le rendement des Treasuries à 10 ans est inchangé à 0,8446% et l’équivalent allemand à -0,57%.
A noter le repli des rendements des obligations d’État italiennes en amont de la décision attendue dans la soirée de l’agence de notation S&P sur la note de crédit du pays. Les investisseurs semblent convaincus qu’une dégradation n’est pas imminente.
Le dix ans italien a reculé de trois points de base à 0,763%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole repartent à la baisse, le soulagement suscité par la perspective d’un prolongement des réductions d’approvisionnement imposées par l’OPEP n’ayant pas tenu face aux inquiétudes sur la demande, soulevées par la deuxième vague épidémique.
Le baril pour le Brent perd 0,52% à 42,24 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate/WTI) cède 0,57% à 40,41 dollars.