Les Bourses européennes ont terminé en repli vendredi dans un environnement de marché toujours troublé par les incertitudes sur le plan de relance américain et l’après-Brexit.
À Paris, le CAC 40 a cédé 0,39% à 5.527,84 points. Le Footsie britannique a perdu 0,47% et le Dax allemand a abandonné 0,27%.
L’indice EuroStoxx 50 affiche en clôture une baisse de 0,41%, le FTSEurofirst 300 de 0,28% et le Stoxx 600 de 0,33%.
Les places européennes ont chacune leur tour effacé leurs gains face aux incertitudes concernant, d’une part, l’issue des négociations entre Londres et Bruxelles sur leurs futures relations commerciales et, d’autre part, le plan de soutien en discussion au Congrès américain.
Dans le premier dossier, le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit a estimé vendredi qu’un accord avec Londres restait possible mais qu’il ne restait plus que “quelques heures” pour y parvenir.
Aux Etats-Unis, il parait de moins en moins probable que le Congrès parvienne à un consensus sur un plan global comprenant des aides face à la crise sanitaire avant ce vendredi minuit, ce qui pourrait l’amener à adopter à nouveau un texte prolongeant les financements fédéraux afin d’éviter un “shutdown” de l’administration.
Le leader de la majorité au Sénat américain, Mitch McConnell, a déclaré que les discussions étaient productives et pourraient se prolonger jusqu’au week-end si nécessaire.
VALEURS
Plus forte baisse du CAC 40, Saint-Gobain a cédé 4,30% en raison de son exposition à Celotex, dont les matériaux d’isolation ont été utilisés pour la tour Grenfell à Londres dont l’incendie a fait 72 morts à Londres en 2017, a-t-on appris auprès d’intervenants de marché.
A l’inverse, Vivendi a avancé de 2,35% après l’acquisition par le consortium emmené par le chinois Tencent de 10% supplémentaires du capital d’Universal Music Group (UMG) pour 3 milliards d’euros.
Philips a pris 1,74% après avoir annoncé le rachat de la société américaine de diagnostic et de surveillance cardiaque BioTelemetry (+16,87%) dans le cadre d’une transaction l’évaluant à 2,8 milliards de dollars (2,29 milliards d’euros).
A WALL STREET
A l’heure de la clôture européenne, les trois indices phares de la Bourse de New York gagnent de 0,3% à 0,6% après avoir inscrit à nouveau des records dans les premiers échanges.
L’action Tesla a atteint un plus haut historique à 684,73 dollars, avant de revenir à 665,72, en amont de son entrée lundi dans le S&P-500. Le constructeur de véhicules autonomes deviendra l’entreprise la plus chère à intégrer l’indice de référence et représentera plus de 1% de l’indice.
CHANGES Après avoir enchaîné quatre séances de hausse qui l’ont portée à un plus haut de plus de deux ans et demi, la livre sterling perd 0,6% contre le dollar, rattrapée par les craintes d’un “no deal” entre l’Union européenne et le Royaume-Uni à la fin de la période de transition, le 31 décembre.
L’indice dollar reprend 0,31% après être tombé jeudi sous le seuil de 90 pour la première fois depuis deux ans et demi.
L’euro recule autour de 1,2232 dollar, après avoir atteint jeudi un pic de deux ans et demi à 1,2273.
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement du Bund à dix ans a fini à l’équilibre, à -0,571%, après avoir inscrit un plus haut du jour à -0,545% en réaction à la hausse surprise de l’indice du climat des affaires en Allemagne en décembre.
Son équivalent américain gagne plus d’un point de base, autour de 0,943%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier évolue à un plus haut depuis neuf mois et s’achemine vers une septième semaine de hausse d’affilée, soutenu par le déploiement des vaccins contre le COVID-19.
Le baril de Brent gagne 1,13% à 52,08 dollars et celui de brut léger américain prend 1,36% à 49,02 dollars.