l’incertitude politique pèse sur la valeur du dinar
L’économie tunisienne fait face à des difficultés importantes avec une baisse de la valeur de dinar, des réserves de change et une impossibilité pour la Banque centrale tunisienne d’intervenir.
Le dinar connaît une baisse significative de sa valeur depuis l’annonce de la formation d’un gouvernement d’union nationale faite par Beji Caïd Essebsi, désormais 1 euro s’échange à 2,43 dinar. Les administrations ralentissent leurs activités en attendant un nouveau chef du gouvernement qui sera probablement économiste.
Une économie qui vacille
La Banque Centrale de Tunisie (BCT) dispose de 109 jours de réserve, chiffre dans la norme, cependant elle a décidé de le préserver et laisser le marché s’équilibrer seul. Le gouverneur de l’institution Chedly Ayari déclare qu’ « actuellement on laisse le dinar se déprécier ».
Cette inaction est due à la baisse des moyens d’intervention dont dispose la BCT, notamment pour stabiliser la valeur de la monnaie.
Les aides bientôt là
Le pays à contracter des prêts avec les Etats-Unis qui le garantissent à hauteur de 500 millions de dollars, soit environ 446 millions d’euros. A cela s’ajoute la première tranche votée en mai par le Fond Monétaire International (FMI) pour 600 millions de dollars, soit environ 556 millions d’euros. Cependant ces montants mettront du temps à parvenir dans le pays à cause des canaux administratifs.
Bien que la Tunisie soit dans une situation difficile, les indicateurs comme le chômage, l’endettement ou encore la production industrielle sont réversibles, si, comme le souligne la BCT « le pays se remet à produire et à espérer ».