La Bourse de New York a connu une journée de débâcle jeudi, la déconfiture des valeurs technologiques provoquant la plus forte baisse du Nasdaq en pourcentage depuis le 8 septembre 2020.
L’indice Dow Jones a perdu 1,45%, ou 518,17 points, à 35.111,16 points.
Le S&P-500, plus large, a reculé de 111,99 points, soit 2,44%, à 4.477,39 points.
Le Nasdaq Composite a chuté de son côté de 538,73 points (-3,74%) à 13.878,82 points.
Le secteur technologique a une nouvelle fois tiré Wall Street vers le bas, Meta Platforms, la maison mère de Facebook, subissant la correction la plus sévère (-26,4%) après avoir publié mercredi soir une prévision de chiffre d’affaires trimestrielle inférieure aux attente.
Meta a entraîné dans sa chute le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm (-4,8%), qui a pourtant fait état d’un chiffre d’affaires record sur les trois derniers mois de 2021 et d’un objectif meilleur que prévu pour le trimestre en cours.
Twitter a reculé pour sa part de 5,5%, Snap de 23,5% et Pinterest de 10,5%.
Les poids lourds de la technologie comme Alphabet (-3,3%), Microsoft (-3,8%) et Apple (-1,7%) ont tous terminé dans le rouge, Amazon, qui devait publier ses comptes financiers dans la soirée, enregistrant le recul le plus marqué (-7,8%).
« Comme l’ont montré les résultats des derniers jours, le fait d’atteindre ou pas ses objectifs est récompensé ou pénalisé, et si vous continuez à obtenir de bons résultats, le marché vous récompense », a commenté Maxwell Grinacoff, stratège actions et dérivés américains chez BNP Paribas.
« Dans un environnement de hausse des taux, à mesure que l’année va avancer, nous nous attendons à voir un écart croissant entre les entreprises de qualité supérieure, comme celles qui ont la plus grosse capitalisation, et celles de qualité inférieure qui ne rapportent pas d’argent », a-t-il ajouté.
Côté indicateurs économiques, les inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine dernière ont diminué plus que prévu, à 238.000 contre 261.000 la semaine précédente.
Le rapport mensuel sur l’emploi sera publié vendredi et il pourrait donner à la Réserve fédérale américaine de nouveaux arguments en faveur d’une accélération du durcissement de sa politique monétaire. Les marchés redoutent jusqu’à sept hausses de taux cette année.