La Bourse de New York a ouvert en ordre dispersé mardi en raison des incertitudes liées au vaccin de Johnson & Johnson (J&J) contre le COVID-19 et de l’annonce d’une accélération de l’inflation le mois dernier.
Quelques minutes après l’ouverture, l’indice Dow Jones perd 177,46 points, soit 0,53%, à 33.567,94 points tandis que le Standard & Poor’s 500, plus large, progresse de 0,06% à 4 125,43 points.
Le Nasdaq Composite prenait 0,47% à 13.914,57 points à l’ouverture.
Les prix à la consommation ont enregistré en mars leur plus forte hausse depuis plus de huit ans et demi (+0,6%) et l’inflation sous-jacente s’est accélérée du fait de la réouverture progressive de l’économie.
Mais sur le marché obligataire, l’indicateur a entraîné une légère baisse des rendements des emprunts d’Etat américain – celui des Treasuries à dix ans reculant sous 1,67% – les investisseurs redoutant une accélération plus forte de l’inflation et un éventuel changement de cap de la Réserve fédérale.
« Je pense que dans l’ensemble, les chiffres de l’inflation ne vont pas amener la Fed à réévaluer le biais accommodant de sa politique monétaire dans un avenir proche, » a toutefois déclaré Zachary Griffiths, stratégiste chez Wells Fargo.
« Nous avons vu le mois dernier les rendements grimper en flèche à la perspective d’une envolée de l’inflation mais celle-ci ne semble pas devenir complètement hors de contrôle, du moins pas encore, » a-t-il ajouté.
Les autorités sanitaires américaines ont jeté un froid sur les marchés en recommandant la suspension du vaccin de Johnson & Johnson, le temps d’analyser les dossiers de six cas de caillots sanguins survenus chez des personnes ayant reçu ce vaccin.
L’action du géant pharmaceutique perd 2,38%, la plus forte baisse de l’indice Dow Jones.
Ses rivaux Pfizer et Moderna gagnent respectivement 0,76% et 7,60%.
Les groupes liés aux transports et au tourisme sont en baisse dans les premiers échanges à l’image de Carnival (-2,45%), United Airlines (-2,90%) et Marriott (-1,27%).