Tunisie Valeurs vient de publier une note sur la société ADWYA, après une année 2019 décevante, « une croissance qui fait défaut, des marges sous pression et un endettement qui augmente année après année ». Le document précise que le nouveau business plan publié en marge de l’AGO semble optimiste.
Malgré la baisse notable des charges financières, (-38% à 4,6 MDT), le résultat net hors élément exceptionnels a été divisé par deux à 1,5 MDT, soit le niveau le plus faible depuis 2011, contraignant la société à renoncer à la distribution des dividendes au titre de l’exercice 2019. Au niveau bilanciel, la dette nette d’Adwya a augmenté de 8% en 2019, frôlant 55 MDt.
L’essentiel de cette dette est détenu à court terme, sous forme d’escompte (41% de la dette financière) chèrement payée et destinée à financer le BFR. En optant pour une éventuelle restructuration financière, Adywa pourrait réduire le poids de sa dette et alléger ses charges financières. En place depuis août 2018, le nouveau management suivra les pas de ses prédécesseurs dans le cadre d’une stratégie visant à rationaliser le portefeuille des produits vers une plus grande cohérence en matière de complémentarité de gamme, lancer de nouveaux produits sur des aires thérapeutiques nouvelles ou des segments de marché non couverts précédemment.
C’est dans cette logique que la société a lancé le projet Gamma depuis 2016, dans le but de pénétrer le segment des produits ophtalmologiques et respiratoires. A noter que ce projet n’atteindra sa vitesse de croisière qu’en 2026, avec un chiffre d’affaires estimé de 10 MDT et pénétrer les marchés export. Le management compte renforcer les relations avec les officines en Libye et renouveler les AMM au Gabon et en Côte d’Ivoire d’ici début 2021. Par ailleurs, en obtenant les certifications européennes pour l’unité Gamma, Adwya espère pénétrer les marchés européens.