Le cours du baril de pétrole s’est nettement affermi depuis le début de l’année, affichant une moyenne de USD 70 contre USD 54 en 2017. Même s’il est difficile de savoir si cette dynamique durera, c’est une bonne nouvelle pour l’économie algérienne dont le secteur des hydrocarbures génère la quasi-totalité des exportations et 40% des revenus budgétaires. Pour autant, cette hausse reste insuffisante.
Le budget de 2018 marque une nette inflexion de la politique du gouvernement. Après deux années de consolidation, les dépenses budgétaires devraient augmenter fortement. Dès lors, l’Algérie aura besoin d’un baril à USD 105 pour restaurer l’équilibre de ses comptes publics, soit 20 dollars de plus qu’en 2017. C’est plus que pour ses pairs régionaux, soulignant la nécessité de poursuivre les réformes visant à réduire la dépendance du pays à l’égard de la manne pétrolière. Ces réformes attendront 2019 dans le meilleur des cas.