En Tunisie, la croissance économique devrait remonter à seulement 3,3 % en 2023 et 3,6 % en 2024, contre 2,5% en 2022, selon un rapport de la Banque mondiale sur les dernières perspectives économiques mondiales, rendu public mardi.
Par conséquent, le pays devrait être l’une des dernières économies dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) à retrouver son niveau de croissance d’avant la pandémie Covid-19.
Avec une faible croissance des exportations et une hausse de la facture des importations, le déficit courant de la balance des paiements de la Tunisie s’est creusé à 10,3% du PIB en 2022.
Selon la Banque mondiale, la flambée des prix des matières premières à l’échelle mondiale, « l’insuffisance » des progrès dans la mise en œuvre de réformes ont davantage dégradé la situation dans le pays qui souffre d’un déficit budgétaire et courant.
En outre, une dette publique élevée risque de compliquer davantage les perspectives économiques de la Tunisie.
Pour la région MENA, la croissance devrait marquer le pas à 3,5% en 2023 et 2,7 en 2024, indique le rapport, qui explique cette baisse par une relance essoufflée dans les pays exportateurs nets de pétrole, où la croissance devrait tomber à 3,3% et 2,3% en 2023 et 2024, respectivement, contre 6,1% en 2022.
D’après la BM, les perspectives de croissance pour la région restent exposées à des risques de dégradation.
Le durcissement des conditions financières mondiales, l’augmentation des risques liés au climat, la montée des tensions sociales et l’instabilité politique sont autant de facteurs susceptibles d’entraîner de nouvelles contractions économiques et une hausse de la pauvreté et aussi une crise dans les économies présentant d’importants déséquilibres macro-économiques, constate encore le rapport.