La Banque Nationale Agricole a publié cette semaine ses états financiers individuels et consolidés. La banque étatique a réalisé une croissance de son PNB de 18% à 654MDt. Cette performance a été essentiellement tirée par la marge d’intérêt (+22% à 406MDt) et par les commissions (+15% à 123MDt). Les activités de crédits et de dépôts ont, également, été bien orientés.
La banque a affiché une croissance respective de son encours de crédits et de dépôts de 12% à 10,4 milliards de dinars et de 9% à 8,5 milliards de dinars. La banque a beau enregistrer une amélioration significative de sa productivité (un coefficient d’exploitation reculant de 4 points de taux à 44%), les indicateurs de sa qualité du portefeuille ont faiblement évolué sur l’année. Avec un taux de créances classées de 16,9% couvertes à hauteur de 56,5%, la BNA affiche encore du retard par rapport aux standards du secteur coté. La BNA est parvenue à terminer l’année avec une croissance de son résultat net part du groupe de 57% à 225MDt (en retraitant les éléments exceptionnels notamment la contrepartie comptable du remboursement des dotations de l’Etat en 2019).
Avec une croissance profitable aussi solide et l’augmentation de capital de 338MDt réalisée l’année dernière, la BNA est parvenue à consolider substantiellement ses ratios de solvabilité. Ces derniers sont désormais proches du double de l’exigence réglementaire (un ratio Tier 1 de 14,4% contre un minium réglementaire de 7% et un ratio Tier 2 de 18,2% contre un minimum réglementaire de 10%).