Un récent rapport de la CNUCED met en exergue, le fait qu’un Brexit sans accord, pourrait globalement être à l’avantage de l’Afrique, avec un gain net de 3,24 milliards $.
Mais ce tableau global qui semble très positif pour la région, cache en fait de grosses disparités. Seulement 5 pays tireront un avantage réel d’une telle fin de mariage entre les britanniques et leurs cousins européens. Il s’agit principalement de l’Afrique du Sud, qui gagnerait 3,04 milliards $ de cette situation.
Les autres pays gagnants sont l’Île Maurice (220 millions $), le Botswana (190 millions $), les Seychelles (105 millions $) et la Namibie (85 millions). Les gains pour l’Afrique du Sud ne sont pas une grosse surprise. Les économies des deux pays sont étroitement liées tant au niveau des échanges, qu’en termes d’investissements directs et indirects.
Mais au-delà de ces gains annoncés, plusieurs pays connaîtront une perte dans les relations avec la Grande Bretagne. Le Maroc serait en tête de liste selon la CNUCED avec une perte de 95 millions $. Les autres pays perdants sont le Ghana (-91 millions $), la Tunisie (-49 millions $), l’Egypte (-41 millions $) et le Mozambique (-33 millions $).
Si le Maroc peut encaisser le choc, pour les autres pays notamment le Ghana, la Tunisie et le Mozambique, la situation serait un peu plus complexe. Au total, les pays africains pourraient perdre un montant global de 420 millions $ de revenus d’exportation, en cas de Brexit dur.
Les économies leaders de la CEMAC et l’UEMOA que sont le Cameroun et la Côte d’Ivoire ne sont pas en reste. Le manque à gagner pour elles, sont estimés respectivement à 17,1 millions $ et 29,7 millions $. Pour beaucoup de pays, cette situation ne créera, ni un avantage, ni un inconvénient, pour les exportations vers le Royaume Uni.