Le volume des ventes du phosphate est revu à la hausse à hauteur de 55% à fin 2019 pour se situer au niveau de 4,5 millions tonnes, si certaines conditions sont assurées, a-t-on appris jeudi auprès de la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG).
« Cette augmentation sera tributaire de la réactivation de la ligne 15 (reliant les villes de Redeyef et Metlaoui, deux provinces du sud-ouest et principaux sites au sein du bassin minier de la province de Gafsa), la redynamisation du transport, avec un stock de phosphates estimé à environ 2 millions de tonnes, et la poursuite de la production sans interruption, dans les différentes unités de la société », a révélé une source de la Direction centrale de la production relevant de la CPG.
Cette ligne, peut-on noter dans ce sens, est en mesure de garantir le transport d’environ 2 millions tonnes de phosphates par an. Elle a été bloquée suite aux inondations ayant touché le bassin minier, en octobre 2017.
D’après la CPG, le volume du phosphate commercial transporté via les wagons du SNCFT (Société nationale des chemins de fers tunisiens), du bassin minier jusqu’au Groupement Chimique Tunisien et la Société tuniso-indienne des engrais, a chuté de 66%, à fin 2017, et de 76%, à fin 2018, pour ainsi se situer au niveau de 1,7 million tonnes (pour 2018), contre 7,3 millions tonnes en 2010.
Cette chute a été expliquée par les difficultés structurelles que connait la SNCFT depuis 2011, notamment le retard enregistré au niveau de lancement des investissements nécessaires au renouvellement du parc des locomotives et des wagons et à l’aménagement des lignes ferroviaires entre les trois principales provinces du phosphate (Gafsa au sud-ouest, Gabes au sud-est et Sfax au centre-est).
Dans le cas de mise en service de nouvelles locomotives du SNCFT, prévue pour le début du mois de juin 2019, la CPG prévoit une amélioration à raison de 32%, au niveau des quantités de phosphate transportées, par jour, pour ainsi franchir la barre de 13.000 tonnes contre 9.800 tonnes actuellement.