Pas moins de trois compagnies pétrolières ont suspendu hier, mardi 02 juin, leur production à Kébili après que les manifestants, qui protestaient contre le sous-développement dans la région, ont attaqué leurs champs de production.
Dans un communiqué rendu public, Serinus Energy Inc., société d’exploration et de production internationale de pétrole et de gaz, a annoncé que le champ Sabria dans la région Al Fouar, à Kébili, n’est plus opérationnel. Cette décision vient à la suite de l’attaque des protestataires contre le champ de production et après s’être approchés de la station de raffinage.
Dans cette même région, la société Perenco (exploitant le champ pétrolier El Franig) et une société française (exploitant le champ de Baguel), ont suspendu, à leur tour, la production de Gaz et de pétrole en raison des protestations et la menace sur leur présence en tant que sociétés exploitant les champs de pétrole et de Gaz, dans le cadre des accords avec la Tunisie.
Le mouvement de protestation avait initialement pris pour cible le champ d’El-Franig et de Bakal. Ensuite, les protestataires ont étendu leur mouvement et exigé l’évacuation de tout le personnel du champ de Sabria.
Face à cette situation chaotique, Serinus Energy Inc. a lancé un cri d’alarme et appelé les ministres de l’Intérieur, de la Défense et de l’Industrie, ainsi que le gouverneur de Kébili, les dirigeants de l’ETAP (Entreprise tunisienne d’activités pétrolières) et le chef du gouvernement à intervenir. La société a demandé l’aide de l’Etat afin que la production sur le champ Sabria reprenne.
Notons ainsi que selon un expert en énergie, la production des trois sociétés en pétrole et Gaz atteint environ 4 mille barils de pétrole par jour et environ 800 mille mètres cube de Gaz. Il est donc fort probable qu’un manque dans la production du pétrole et du gaz ainsi qu’une baisse des bénéfices soient enregistrés.