L’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) a plaidé, mardi, en faveur d’un déconfinement responsable, citoyen et organisé qui devrait tenir compte de plusieurs contraintes. L’objectif étant d’assurer une reprise ciblée, graduelle ou partielle, souligne l’IACE dans une note publiée ce mardi.
Il s’agit, d’après la même source, de quatre contraintes, d’ordre comportemental, social, économique et aussi logistique.
Pour l’Institut, il est indispensable de bien gérer l’effet de rebond qui est prouvé dans le comportement des individus. Ce rebond, devrait être accompagné, d’après des experts, de la responsabilisation de la population telle que recommandée par l’OMS.
Sur ce plan, l’IACE recommande, des mesures préventives qui pourraient devenir « des habitudes acquises pour les citoyens, des réflexes et non pas une obligation ».
En ce qui concerne la contrainte sociale, l’IACE estime que le gouvernement Tunisien devrait prévoir des mesures acceptées et applicables dans le contexte actuel du Ramadan et de l’AID, « sinon la désobéissance s’accentuera »
S’agissant de la contrainte économique, pour ce Think-tank du monde des affaires, « le dogme santé ne doit pas être au dépend de l’économie puisque la pauvreté et le risque d’une instabilité sociale sont là ».
« Les salaires du mois d’avril seront payés par les entreprises principalement en utilisant leurs ressources propres », rappelle l’IACE.
Il considère que «la confusion entre graduel et le retour d’activité par des quotas est inapproprié », expliquant qu’une activité par quotas n’est pas adaptée aux PME.
Ainsi, l’Institut recommande une levée de restriction d’activité dans un premier temps pour les entreprises possédant un carnet de commande, respectant un protocole sanitaire, assurant le transport de leurs employés ne disposant pas de moyens de transport personnel.
« Pour le commerce et les services de proximité un déconfinement par métier peut être mis en place à partir du 11 mai et ce, en respectant les règles sanitaires sans consommation sur place ».
Les entreprises devraient recourir au télétravail ou bien programmer des pages horaires par groupe.
Pour ce qui est de la contrainte logistique, l’IACE rappelle que toute la problématique est liée au transport.
Les entreprises qui disposent des ressources nécessaires, devraient assurer le transport pour ses employés à travers la location de bus touristique ou de société de transport, des Taxis collectifs, recommande-t-il.
L’utilisation du transport public doit être effectuée avec autorisation et avec abonnement uniquement.
Le recours à la société civile et aux bénévoles est important dans cette phase et ce, afin d’aider les agents à assurer le respect des règles.
« En effet, si on considère que le service touristique et enseignement ne seront pas autorisés et que l’administration peut fonctionner encore en effectif réduit, le retour au travail concernera en première étape 1 million de personnes de plus par rapport à la population active actuellement ».
L’IACE plaide en faveur d’un retour du secteur service, principalement services aux particuliers et le commerce, avec des règles strictes (1 client par 12m²).
Décrété depuis le 22 mars dernier par le gouvernement comme mesure ultime visant à maîtriser la propagation du covid-19, le confinement général sanitaire prendra fin le 3 mai prochain pour laisser place à un confinement « ciblé ».