En Tunisie, 84 % de la population affirment que les changements climatiques ont déjà eu des répercussions sur leur quotidien, c’est ce qui ressort des résultats de la première édition africaine de l’enquête 2022, de la Banque européenne d’investissement (BEI) sur le climat, publiée mardi, sur son site.
Selon cette enquête conduite en partenariat avec la société d’études de marché « BVA », 52 % de la population tunisienne estiment que les changements climatiques et les dommages environnementaux ont affecté leurs revenus ou leurs moyens de subsistance.
Au total, 43 % des Tunisiens (contre 57 % pour la moyenne des Africains) affirment qu’ils ont, eux-mêmes ou l’une de leurs connaissances, déjà agi pour s’adapter aux effets des changements climatiques. Certaines de ces initiatives comprennent des investissements dans des technologies visant à réaliser des économies d’eau, afin de réduire l’impact de la sécheresse. D’autres, le curage de canalisations en prévision des inondations, d’après cette enquête menée auprès de plus de 6 000 personnes issues de 10 pays africains, dont 500 en Tunisie.
Les personnes sondées, qui sont âgées de 15 ans et plus, ont participé à cette enquête entre le 1er et le 25 août 2022, avec un panel représentatif pour chacun des pays examinés.
Interrogés sur la source d’énergie dans laquelle leur pays devrait investir pour lutter contre les changements climatiques, 83 % des Tunisiens (contre 76 % pour la moyenne des Africains) ont déclaré que la priorité devrait être donnée aux énergies renouvelables, loin devant les combustibles fossiles (7 %).
Selon la BEI, bras financier de l’Union européenne, la première édition africaine de cette enquête a pour objectif de nourrir le débat général sur les comportements et les attentes en matière d’action en faveur du climat. Depuis 2018, la BEI a mené des enquêtes à grande échelle comparables sur le climat en Europe, en Chine et aux États-Unis.
Depuis 2011, la Banque européenne d’investissement a fourni plus de 2,1 milliards d’euros de financement à la Tunisie depuis afin d’appuyer une croissance inclusive et durable, à la fois dans le secteur public et le secteur privé.