Après avoir diminué de plus de moitié depuis 2008, la part des nouveaux prêts à l’habitat aux ménages à taux variable évolue entre 40% et 50% depuis avril 2016. Le souvenir de l’effet de la remontée des taux sur le déclenchement de la crise immobilière espagnole de 2008 et 2009, la réduction de l’écart entre les crédits immobiliers à taux variables et ceux à taux fixes, ainsi que l’anticipation d’une remontée des taux ont sans doute encouragé les ménages à recourir plus largement aux taux fixes. En effet, la prédominance des crédits immobiliers à taux variable en 2007 explique en partie la hausse continue du taux annuel effectif global entre septembre 2005 (4,21%) et août 2008 (6,00%), et la détérioration progressive de la solvabilité des ménages espagnols.
La part des crédits immobiliers à taux variable en Espagne s’est ainsi rapprochée de celle de la zone euro mais demeure relativement stable depuis plus d’un an, à l’instar de l’écart entre taux variables et fixes. Au demeurant, le repli de la part des crédits immobiliers à taux variable est de nature à réduire la sensibilité des ménages espagnols aux effets d’une normalisation de la politique monétaire même si l’évolution du stock de crédits immobiliers à taux variable est plus lente.