Finances: discussion sur les néo-banques et leur apport au secteur économique

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KPMG Tunisie, cabinet spécialisé en audit, expertise comptable et conseil, a organisé en collaboration avec l’APTBEF (Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Établissements Financiers) un séminaire sur les enjeux et pratiques des néo-banques, le Jeudi 25 Avril à l’hôtel Regency Gammarth. Les participants au séminaire ont exposé leurs idées et débattu du sujet, avec la présence de Mme Nadia GAMHA, Vice-gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie.

La digitalisation et la transformation numérique impactent profondément l’économie actuelle et le secteur bancaire n’est pas en marge.

Il s’agit d’une transformation réelle et concrète qui a permis l’essor de nouvelles solutions au service de leurs clients : Intelligence Artificielle, blockchain, chatbots, assistance en live… L’heure est désormais à la collaboration entre tous les acteurs du secteur bancaire pour la création de nouveaux écosystèmes au service du client. Pour pouvoir évoluer dans un environnement fortement concurrentiel, les banques doivent désormais se démarquer par une meilleure connaissance des usages clients et des nouveaux modes de consommation. Les enjeux du secteur bancaire restent l’identification des nouveaux relais de croissance et de création de valeur à travers un nouveau business model pérenne et une nouvelle expérience client qui adressent les nouveaux besoins des clients. Cet essor de la banque digitale ouvre donc la voie à de nouveaux acteurs comme les néo-banques aussi bien pour les clients particuliers que les clients professionnels.

Mais qu’est-ce qu’une néo-banque ? En quoi se démarquent-elles des banques traditionnelles ? Ce concept est-il adapté à l’environnement tunisien ?
Les Néo-banques ont su construire un nouveau modèle innovant en complément du système bancaire traditionnel, basé sur le digital, les données clients et une expérience client simplifiée et ergonomique, qui met l’expérience utilisateur au cœur des préoccupations de ces nouveaux acteurs.

Les Néo-banques désignent les nouvelles solutions, alternatives aux banques traditionnelles, qui offrent une expérience client simple et innovante focalisée sur la banque au quotidien et les paiements.

Ces banques proposent une nouvelle expérience à l’entrée moins contraignante sur les revenus et encours. Elles s’adressent à des segments de clientèle non ou mal adressés par les banques classiques. (Exemple du marché de l’inclusion bancaire en France avec le succès de Nickel et l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché des professionnels comme Manager One). Cette flexibilité et cette facilité d’accès (pas de justificatif de revenus nécessaire, pas de dépôt nécessaire à l’ouverture du compte) ont une contrepartie : les Néo-banques ont actuellement une offre qui se focalise sur les paiements avec une vrai expérience client différenciante par rapport aux banques traditionnelles mais ne proposent pas encore l’ensemble des services d’établissements de crédit : par exemple les découverts bancaires ou les crédits.

Les enjeux et perspectives de la Néo-banque ont largement été débattus durant cette rencontre qui a réuni experts et professionnels du secteur.

Ahmed El Karm, président de APTBEF a ainsi ouvert le séminaire en insistant sur la nécessité pour le système bancaire tunisien d’être au diapason des tendances internationales en ouvrant la porte à l’innovation et en adaptant les textes réglementaires aux exigences de nouveaux modèles basés sur la digitalisation et la mobilité.

Moncef Boussannouga Zammouri, président de KPMG Tunisie, a mis l’accent sur ce que représentent les néo-banques : « Les néo-banques sont l’illustration parfaite de l’évolution mondiale du système bancaire d’aujourd’hui et de son adaptation aux nouvelles tendances. En focalisant sur des solutions simples, innovantes, centrées sur les opérations bancaires quotidiennes et sur les paiements, elles ont bien compris où étaient les besoins du consommateur et ont su tirer parti de la digitalisation qui touche aujourd’hui tous les secteurs», a-t-il déclaré lors de son intervention.

Nadia Gamha, Vie-Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie a clôturé les discours d’ouverture du séminaire en affirmant : « Nous assistons sur le plan international à une véritable révolution dans le domaine de la finance digitale. La Tunisie s’est inscrite dans cette mouvance internationale d’Innovation Numérique pour faire des technologies de l’information et de la communication un levier important pour le développement des services financiers. La BCT ne peut que soutenir voire impulser l’intégration des fintechs dans l’écosystème financier. Elle a lancé maintes initiatives pour être à l’avant-garde de la transformation digitale. La publication par la BCT de la circulaire relative aux établissements de paiement au 31 /12/2018 constitue un signal fort que la BCT a voulu émettre afin que l’année 2019 soit l’année d’enclenchement effectif du processus de digitalisation des services financiers ».

Emmanuel Papadacci-Stephanopoli, Senior Manager KPMG et spécialiste en marketing bancaire, a pour sa part présenté les caractéristiques innovantes des néo-banques et leurs dynamisme commercial: « Les néo-banques se distinguent par leurs processus simple d’entrée en relation et fondent en grande partie leur succès sur une expérience client efficace et des innovations qui font la différence. ».

Quant à Stephane Dehaies, Associé en charge de la stratégie et de la Business transformation pour le secteur bancaire à KPMG France, il a déclaré : « Le succès des Néo-banques est tel que des entreprises comme Nickel, N26, Revolut, MaxOrange Bank créent plus de 4 900 comptes par semaine en moyenne. Ainsi, le marché des néo-banques, en France, est estimé à environ 2 millions de comptes actifs. La très forte progression du nombre de comptes actifs au cours des 18 derniers mois est soutenue par le lancement de nouvelles offres en 2017 et 2018. »

Les Néo-banques savent donc tirer parti de systèmes d’information modernes dont les solutions d’Open Banking et des données clients, pour inventer et lancer de nouvelles offres, mais elles doivent encore se construire un capital confiance et une notoriété – deux critères sur lesquels les banques traditionnelles sont, elles, bien établies.

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