Au terme du mois de septembre 2024, le déficit budgétaire de l’État s’élevait à 994 millions de dinars (MD), marquant une réduction significative par rapport au déficit de 1,424 milliard de dinars enregistré à la même période en 2023. Cet allègement de 30 % reflète une amélioration notable des finances publiques, selon les « Résultats provisoires de l’exécution provisoire du budget de l’État à fin septembre 2024 », publiés récemment par le ministère des Finances.
Hausse des ressources budgétaires
Les ressources budgétaires ont progressé de 9,6 %, atteignant 33,740 milliards de dinars contre 30,787 milliards à fin septembre 2023. Cette progression s’explique principalement par une augmentation des recettes fiscales de 9,5 %, qui se sont établies à 31,080 milliards de dinars. Par ailleurs, les recettes non fiscales ont connu une hausse plus modérée de 1,4 %, passant de 2,1 milliards à 2,128 milliards de dinars.
Évolution des charges budgétaires
En contrepartie, les charges budgétaires ont augmenté à un rythme de 7,2 %, s’établissant à 34,203 milliards de dinars à fin septembre 2024, contre 31,902 milliards à la même période l’année précédente. Cette augmentation est due à une hausse des principales catégories de dépenses :
- Dépenses de rémunération : en hausse de 3 %, elles ont atteint 16,592 milliards de dinars, représentant près de 48,51 % du total des charges.
- Dépenses de gestion : augmentation significative de 11,8 %, s’élevant à 1,368 milliard de dinars.
- Dépenses d’interventions : progression de 12,6 %, pour un total de 8,329 milliards de dinars (24,35 % des charges).
- Dépenses des opérations financières : en hausse de 7,1 %, atteignant 30 millions de dinars.
- Charges de financement (intérêts de la dette) : augmentation notable de 20 %, évaluées à 4,873 milliards de dinars.
Seule exception à cette tendance générale de hausse, les dépenses d’investissement ont enregistré une baisse de 2,4 %, s’établissant à 3,010 milliards de dinars contre 3,085 milliards durant la même période en 2023. Ces dépenses représentent actuellement 8,80 % des charges totales.
Ressources de trésorerie et gestion de la dette
Les ressources de trésorerie ont atteint 12,598 milliards de dinars, principalement alimentées par des emprunts totalisant 17,460 milliards de dinars. Ces emprunts se décomposent comme suit :
- Emprunts intérieurs : 15,514 milliards de dinars.
- Emprunts extérieurs : 1,945 milliard de dinars.
Par ailleurs, des ajustements négatifs de trésorerie, estimés à -4,862 milliards de dinars, viennent compenser partiellement ces ressources. Ces fonds ont principalement été alloués au remboursement du principal de la dette, pour un montant de 11,539 milliards de dinars, comprenant :
- 4,512 milliards de dinars pour la dette intérieure.
- 7,026 milliards de dinars pour la dette extérieure.
Perspectives
La réduction du déficit budgétaire constitue un signe encourageant pour les finances publiques. Toutefois, l’augmentation continue des charges, notamment celles liées à la dette et aux dépenses d’intervention, rappelle la nécessité de mesures stratégiques pour une gestion budgétaire plus équilibrée. Le développement des ressources non fiscales et l’optimisation des dépenses d’investissement pourraient être des axes à explorer pour renforcer la résilience économique du pays.