L’agence de notation Fitch Ratings a relevé la note de la Tunisie à « CCC+ », témoignant d’une amélioration perçue de la situation financière du pays. Cette décision est motivée par le renforcement de la position extérieure de la Tunisie, notamment grâce à l’augmentation des réserves internationales.
Néanmoins, Fitch souligne que cette amélioration reste fragile et conditionnée par plusieurs facteurs :
- Besoins de financement élevés et accès limité au financement extérieur : La Tunisie devra continuer à chercher des sources de financement pour couvrir ses besoins importants.
- Vulnérabilité aux chocs extérieurs : Le budget tunisien reste sensible aux fluctuations des prix des matières premières et à l’évolution de l’environnement international.
- Incertitudes liées au secteur bancaire : La capacité du secteur bancaire à absorber une partie de la dette publique reste une question en suspens.
Les principaux éléments ayant motivé cette décision sont :
- Amélioration de la balance des paiements : Le déficit du compte courant s’est réduit, renforçant les réserves internationales.
- Perspectives de stabilisation de la dette : Fitch prévoit une légère baisse de la dette publique grâce à des mesures d’austérité et à une croissance économique modérée.
- Soutien limité mais constant de la communauté internationale : Les financements extérieurs, bien que limités, devraient contribuer à équilibrer les finances publiques.
Cependant, des risques persistent :
- Dépréciation de la monnaie : Une dévaluation du dinar tunisien pourrait aggraver la situation de la dette et augmenter les coûts des importations.
- Tensions sociales : Les mesures d’austérité pourraient provoquer des tensions sociales et politiques.
- Incertitudes politiques : La stabilité politique reste un facteur clé pour attirer les investissements et renforcer la confiance des partenaires internationaux.
En conclusion, bien que Fitch Ratings ait relevé la note de la Tunisie, la situation économique du pays reste fragile et dépendra de la capacité des autorités à mettre en œuvre des réformes structurelles et à diversifier l’économie.