La Tunisie fait face à une détérioration de sa balance commerciale énergétique. Selon les derniers chiffres publiés par l’Observatoire national de l’énergie et des mines, le déficit s’est creusé de 17% à fin octobre 2024, atteignant ainsi 9074 millions de dinars.
Cette augmentation s’explique principalement par une baisse des exportations de produits énergétiques, de l’ordre de 9%, couplée à une hausse des importations, qui ont également augmenté de 9%. Cette situation met en évidence une dépendance accrue de la Tunisie aux énergies fossiles et une vulnérabilité aux fluctuations des prix mondiaux de l’énergie.
Les facteurs à l’origine de cette dégradation
Plusieurs facteurs ont contribué à l’aggravation de ce déficit. Tout d’abord, les quantités d’énergies échangées ont une influence directe sur la balance commerciale. De plus, les fluctuations du taux de change dollar/dinar jouent un rôle crucial, étant donné que la plupart des transactions énergétiques sont libellées en dollars. Enfin, les cours du Brent, qui servent de référence pour les prix du pétrole, impactent fortement les revenus des exportations et les coûts des importations.
L’évolution des cours du Brent et du taux de change
Au cours des dix premiers mois de 2024, le cours moyen du Brent a connu une légère baisse de 1%. Toutefois, le mois d’octobre a été marqué par une chute de 15 dollars par baril par rapport à la même période de l’année précédente. En parallèle, le dinar tunisien a maintenu une relative stabilité par rapport au dollar américain.