« Les entreprises nationales sont fortement touchées par la propagation du coronavirus, étant donné que nous échanges commerciaux se font à 75% avec l’Union Européenne qui traverse une crise sanitaire et économique sans précédent», affirme à l’agence TAP, le vice-président de l’UTICA, Hichem Elloumi.
«Nous sommes en train de recevoir des annulations de commandes et rencontrons des problèmes de paiement au niveau du secteur exportateur. Pour ce qui est des importations, nous avons de grandes difficultés à acquérir certaines matières premières nécessaires à l’activité des entreprises. Tout cela engendre une forte baisse de l’activité de plusieurs entreprises et des problèmes sévères de trésorerie. Et nous commençons à voir des entreprises qui diminuent leurs effectifs (mise en chômage partiel). Certaines envisagement même, de fermer leurs portes pendant des semaines », s’alarme-t-il.
Et d’ajouter « face à cette crise extrêmement sévère, nous sommes en négociation avec le gouvernement pour le pousser à mettre en place des mesures de soutien et d’accompagnement aux entreprises. Des propositions concrètes lui seront adressées aujourd’hui, mardi, par l’UTICA ».
« Nous estimons nécessaire d’envisager un soutien immédiat à la trésorerie des entreprises au risque d’avoir des faillites dans les prochains jours. A ce titre, nous proposons un report de plusieurs mois des cotisations sociales et des engagements fiscaux », souligne t-il.
«Nous proposons également, qu’il y ait un rééchelonnement des dettes bancaires et la non application des pénalités en cas de retard, notamment en ce qui concerne les marchés publics ».
«Pour ce qui de la logistique et du transport international, il faut savoir que les entreprises nationales sont en train de rencontrer des difficultés énormes en rapport avec les dispositions européennes visant à contourner la propagation du coronavirus. Nous demandons à ce qu’il y ait au moins, une facilitation des opérations de dédouanement au niveau du port de Radès qui connait aujourd’hui un grand blocage » conclut le vice-président de l’UTICA.