Le président du Haut Comité de Contrôle Administratif et Financier (HCCAF), Imed Hazgui a indiqué, vendredi, que le secteur informel représente aujourd’hui 40% du Produit Intérieur Brut national, ajoutant que la moitié de la main d’œuvre tunisienne opérant dans le privé, travaille dans le secteur parallèle.
S’exprimant lors d’un panel intitulé « Les Coûts de Formalité et l’Organisation des Marchés » organisé dans le cadre de la 37e édition des journées de l’Entreprise qui se déroule du 7 au 9 décembre courant, à Sousse, le responsable a estimé que l’emploi informel aura de lourdes répercussions sur l’économie nationale.
Selon lui, la bureaucratie sous toutes ses formes représente aujourd’hui l’une des principales causes dissuadant certains Tunisiens à travailler dans le secteur formel.
Il a, à cet égard, appelé à alléger les procédures administratives et à raccourcir les délais, en misant sur la digitalisation dans le secteur public, mettant l’accent sur l’importance de l’ouverture du marché et de la lutte contre l’économie de rente.
Il a, également, jugé indispensable de faciliter l’accès des jeunes entrepreneurs au financement et de promouvoir l’initiative privée tout en luttant contre la contrebande et la corruption .
Il est également impératif, selon ses dires, de soutenir les catégories démunies, dont la plupart exerce aujourd’hui dans le secteur informel et d’améliorer leur inclusion digitale.
Imed Hazgui a, par ailleurs, souligné l’importance de développer le cadre législatif et institutionnel et de revoir l’organisation de l’administration et les systèmes administratif et de gestion afin de lutter contre l’emploi dans le secteur informel et les formes de bureaucratie.