Les industriels et transformateurs du caoutchouc en Tunisie entreront en sit-in ouvert à partir du jeudi 19 mai 2022, devant le nouveau siège de la Direction générale des Douanes, a fait savoir, lundi, le groupement professionnel des Industriels et Transformateurs du Caoutchouc relevant de la CONECT.
Ce sit-in intervient en protestation contre « la décision unilatérale » prise, en 2020, par les services douaniers d’arrêter l’activité d’importation, transformation et réexportation des pneus usagés.
Le groupement a expliqué que suite à cette décision « les identifiants douaniers des entreprises opérant dans le domaine d’importation et d’exportation des pneus ont été gelés, sans avis préalable, et sans justification juridique aucune ».
Il a, par ailleurs, considéré que « la décision prise par les services douaniers contredit, également, la catégorisation spécifique des pneus usagés admise par les ministères de l’industrie, du commerce et de l’environnement et les agences techniques spécialisées».
Des correspondances ont été adressées aux directions concernées pour prouver la légitimité juridique de l’activité d’importation, de transformation et de réexportation des pneus usagés, mais qu’aucune suite n’a été donnée par les autorités douanières a encore fait savoir le groupement de la CONECT.
Le sit-in prévu a ainsi pour objectif de revendiquer le dédouanement immédiat des conteneurs et remorques stationnés dans les ports tunisiens, arrivés en Tunisie avant la décision de la douane d’arrêter l’importation et le rétablissement de l’activité conformément aux autorisations accordées par l’Etat.
Les sit-inneurs revendiqueront aussi des solutions urgentes pour permettre aux propriétaires d’entreprises d’obtenir les autorisations nécessaires pour la réouverture des locaux qu’ils ont perdus, pour cause d’incapacité de payer les frais du loyer.
Ils appelleront, par ailleurs, à mettre en place un calendrier de rencontres entre les autorités et les professionnels, en présence du groupement, pour examiner les solutions à même de débloquer la situation.
Le groupement a, en outre, fait remarquer que la décision d’entrer en sit-in a été prise suite aux correspondances adressées, les 11 février, 10 mars et 13 mai 2022 à la Direction générale des douanes pour convenir d’une rencontre avec la directrice générale des douanes. Lesquelles correspondances sont restées sans suite.