Le choc économique engendré par la pandémie du COVID-19 (coronavirus) avec l’effondrement des cours du pétrole qui s’en est suivi, ont incité la Banque mondiale à venir soutenir la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) à l’aide d’une enveloppe conséquente tout en apportant son concours en assistance technique et expertise internationale. Pour la Tunisie, la baisse des cours du pétrole à l’échelle internationale tombe bien pour notre trésorerie. Alors que dans certains pays, les dégâts se sont traduits en fragilités et en troubles sociaux croissants qui mettent à mal les avancées économiques et sociales. Notre pays n’est pas exempt, la pandémie vient aggraver la crise financière, qui perdure depuis la révolution.
Un contexte rocambolesque auquel, un paysage politique en ébullition vient jeter de l’huile sur le feu. Une situation économique intenable qui ne peut plus supporter d’autres coups. Un environnement hostile qui effarouche les institutions financières internationales qui hésitent à aller plus loin en ce qui concerne le financement tant que le nouveau gouvernement n’est pas constitué. D’ici là et en attendant l’avènement d’un nouveau gouvernement, la crise s’enfle et le temps s’enfuit, et le temps c’est de l’argent « Die Zeit ist Geld »
En effet, la Banque Mondiale (BM) souligne que l’enveloppe d’aide internationale accordée à la Tunisie dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 atteindra entre 600 et 700 millions de dollars en 2020. « Cette enveloppe inclut les contributions de plusieurs institutions financières internationales », explique l’institution financière.
La BM continuera de soutenir la région MENA afin de réaliser ses projets au cours des années à venir
« La Banque mondiale doit jouer un rôle indispensable, afin non seulement d’appuyer le développement social et économique en portant une attention particulière à la jeunesse et au capital humain, mais aussi de promouvoir la stabilité régionale et mondiale. Nous sommes résolument engagés à poursuivre notre mission : répondre rapidement et énergiquement aux demandes d’aide d’urgence formulées par les pays, et poursuivre les efforts déployés à moyen et long terme pour permettre à la région MENA de réaliser ses promesses au cours des années à venir » déclare Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
L’institution a fait savoir que l’Égypte a obtenu une aide de 400 millions de dollars pour la mise en place d’un régime universel d’assurance maladie qui permettra au pays d’offrir à tous les Égyptiens une couverture santé universelle et d’améliorer l’état de santé général de la population. Pour la Jordanie, la Banque mondiale a mobilisé des ressources techniques et financières pour aider le pays à faire face aux répercussions multiformes de la pandémie de COVID-19 en lançant de nouveaux projets, y compris un projet de transferts monétaires d’urgence de 350 millions de dollars conçu pour venir en aide aux ménages pauvres et vulnérables touchés par la pandémie.
Quant au Maroc, l’institution précise qu’un premier financement de 500 millions de dollars s’inscrivant dans le cadre d’un appui des politiques de développement en faveur de l’inclusion numérique et financière viendra soutenir des réformes transversales et promouvoir la transformation numérique et l’accès aux services financiers.
En bref, la BM a relevé que son portefeuille de projets pour la région MENA se chiffre à environ 20 milliards de dollars. « Il englobe une large diversité de secteurs tels que l’agriculture, l’énergie, l’éducation, l’environnement, la santé, la protection sociale, le commerce et le transport », a-t-elle soutenu.