La Société financière internationale (IFC), annonce lundi, un engagement de 20 millions de dollars (l’équivalent de 57 millions de dinars) dans un nouveau fonds de capital-investissement indépendant opérant dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Cette opération vise à aider les entreprises à faible et moyenne capitalisation à accéder aux financements institutionnels et à stimuler ainsi la croissance, indique l’IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale dans un communiqué.
Géré par SPE Capital Partners, ce nouveau fonds concentra principalement, son action sur l’Egypte, le Maroc, et la Tunisie, où l’accès à des capitaux est particulièrement, limité en raison des défis macroéconomiques et politiques.
Cette opération, précise la même source, s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’IFC qui vise à s’associer à des gestionnaires de fonds sélectionnés dans des régions clés pour répondre aux besoins des entreprises à fort potentiel de croissance, en mobilisant plus facilement des capitaux institutionnels supplémentaires dans les secteurs à forte croissance et, plus globalement, pour renforcer les marchés financiers.
« Avec le soutien d’IFC, nous espérons apporter non seulement du capital-développement, mais aussi une expertise industrielle et de création de valeur qui fait actuellement défaut dans la région MENA, notamment en Afrique du Nord, souligne Nabil Triki, associé principal et directeur général de SPE Capital.
La directrice régionale d’IFC pour la région MENA, Beatrice Maser a fait savoir que la société financière internationale contribuera à montrer la viabilité constante du capital-investissement dans la région à travers cette opération, déclarant qu’« un meilleur accès à ce type de financement peut stimuler la croissance du secteur privé et la création d’emplois, deux leviers dont la région a encore grand besoin ».
Alors que le capital-investissement est devenu une source essentielle de financement en fonds propres pour les entreprises à faible capitalisation du monde entier, son taux de pénétration en Afrique du Nord n’est que de 0,02 % contre 0,11 % dans les économies émergentes, selon des données de l’EMPEA (Emerging Markets Private Equity Association) de septembre 2018.
Le manque de capital-risque entrave la croissance économique et complique l’entrepreneuriat dans la région MENA.
L’apport de fonds, grâce au capital-investissement et au capital-risque, peut jouer un rôle essentiel dans le développement, en favorisant la création d’entreprises dynamiques et créatrices d’emplois, lesquelles sont le moteur de la prospérité, fournissent des biens et des services essentiels et fortifient la classe moyenne.
L’ IFC a engagé 40,5 millions de dollars dans des fonds de capital-investissement et de capital-risque pour soutenir les entreprises de la région MENA, rappelle la même source.
Membre du Groupe de la Banque mondiale, IFC est la plus importante institution mondiale d’aide au développement dont les activités sont axées sur le secteur privé dans les marchés émergents.
Elle collabore avec plus de 2 000 entreprises à travers le monde et consacre son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et de débouchés là où ils font le plus défaut. Au cours de l’exercice 2019, les financements à long terme d’IFC dans les pays en développement se sont élevés à plus de 19 milliards de dollars et ont permis de mobiliser les capacités du secteur privé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée.