L’Ile de Djerba est officiellement inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco devenant ainsi le 9ème site tunisien classé.
Cette île de la côte sud s’ajoute ainsi aux 8 sites tunisiens classés au patrimoine mondial dont 7 sites culturels et un site naturel. Les sites culturels classés sont la Médina de Tunis, le Site de Carthage et l’Amphithéâtre d’EL Jem (1979), le Site de Kerkouane (1986), la Médina de Sousse et la Médina de Kairouan (1988) et le Site de Dougga (1997).
Le Parc National d’Ichkeul, dernier grand lac d’eau douce d’une chaîne qui s’étendait autrefois le long de l’Afrique du Nord, est un site naturel inscrit depuis 1980.
Le dossier d’inscription du bien « Djerba : paysage culturel, témoignage d’un mode d’occupation d’un territoire insulaire » est à l’agenda de la 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial qui se déroule du 10 au 25 septembre, à Riyad (Arabie Saoudite).
Après plusieurs initiatives entamées dans les années 70, le dossier de candidature en vue d’inscrire l’Ile de Djerba sur la liste du patrimoine mondial a été finalement accepté, début mars 2022, à l’Unesco. Déposé le 1er février 2022, ce dossier a été retenu après avoir été évalué par l’Organe consultatif sur le patrimoine culturel de l’Organisation onusienne.
Le ministère des Affaires Culturelles, a annoncé lundi, dans l’après-midi, l’inscription de l’Ile au patrimoine mondial ajoutant qu’une délégation tunisienne présidée par la ministre des Affaires Culturelles, Hayet Ketat Guermazi, participe aux travaux de cette 45e session élargie du Comité du patrimoine mondial.
Une large action diplomatique en faveur du dossier de Djerba avait eu lieu en prévision de cette session et s’est poursuivie à Riyad, rappelle le ministère. Auparavant, des mesures ont été prises en concertation avec les différentes parties impliquées, afin de garantir toutes les chances pour l’inscription de Djerba sur la liste du patrimoine mondial.
Sur une superficie de 514 km2, l’ile de Djerba occupe l’une des positions les plus stratégiques au cœur de la Méditerranée. Le dossier d’inscription de l’Ile au patrimoine de l’Unesco est composé de 31 sites et monuments. « Une liste de 24 monuments, proposés à l’inscription, sont implantés partout sur l’île et touchent à l’ensemble du territoire avec une concentration qui suit géographiquement le croissant fertile.
Les monuments proposés sont : Les mosquées : Sidi Salem, Sidi Smain, Tajdit, Abou Messouer (Al Jamaa El Kebir), Cheikh, Sidi Jmour, Moghzel, Imghar, Guellala, Sidi Yeti, Louta, Essalaouti, El Fguira, Tlakine, Medrajen, El Bessi, Fadhloun, Berdaoui, Welhi, Sidi Zikri, Mthaniya, Synagogue La Ghriba et l’Eglise Saint Nicolas. »
Le Comité du patrimoine mondial, créé en 1976, établit chaque année la liste du patrimoine mondial. Actuellement, il se réunit en Arabie Saoudite pour inscrire de nouveaux sites sur la Liste du patrimoine mondial. 53 sites candidats sont au menu dont des sites naturels, des sites culturels et des sites mixtes (naturels et culturels).
Le Comité du patrimoine mondial a entamé, samedi, l’examen des propositions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, en débutant par les candidatures qui n’ont pas pu être examinées ‘année dernière. Le dossier de la Tunisie était parmi les Sites culturels nominés en 2023.
Pour cette session, le Comité a également examiné l’état de conservation de 260 sites déjà inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, dont 55 figuraient sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
De nouveaux sites s’ajoutent cette année aux 1 157 sites dans 167 pays sur la Liste du patrimoine mondial. Composé de représentants issus de 21 États parties ayant ratifié la Convention du patrimoine mondial, le Comité est chargé de la mise en œuvre de la Convention.
La convention pour la sauvegarde du patrimoine mondial culturel et naturel de 1972 a été ratifiée par la Tunisie depuis 1975.