Quoi qu’il en soit, il convient de noter que l’inflation est le principal de l’économie tunisienne. Pour l’année 2015, elle atteint 4,1% contre 7,5% pour l’année 2018. La hausse des prix concerne les viandes bovines, les viandes ovines, les œufs, les laits et fromages, les légumes secs, le transport, les prix de voitures, les articles d’habillement, les boissons, le prix du logement, les restaurants et les hôtels…
Bref, la plupart des produits et services affichent une hausse de prix. Toutefois, on anticipe une baisse de l’inflation à 6,7% en 2019 et 6% en 2020. Les principaux facteurs de cette hausse de l’inflation sont la forte dépréciation de la monnaie nationale qui entraîne à son tour une augmentation de prix des matières premières. La hausse des charges financières se répercute également sur les prix affichés par les entreprises.
«Les spéculateurs ont également impacté les circuits de distribution des produits, outre la hausse des salaires et la création monétaire contre garantie de BTA».
Les effets de cette inflation sont visibles sur la baisse du pouvoir d’achat des foyers. «Dès lors qu’il y a un déséquilibre entre la hausse du prix sur le marché et l’augmentation des salaires des employés, les ménages n’arrivent plus aussi à épargner, affectant toutefois le taux de rendement».
Pour remédier contre cette hausse de l’inflation, les pouvoirs publics ont choisi d’agir sur le taux d’intérêt. «S’ils les augmentent, les gens choisissent l’épargne au lieu de l’investissement. Ce qui permet de réduire la masse de liquidité en circulation». Ainsi, la Banque centrale a augmenté son taux directeur de 5,75 % en mars 2018 contre 7,75 % en février 2019. Or, «cette mesure n’a pas produit l’effet escompté sur la réduction de l’inflation.
La Banque centrale de Tunisie doit adopter les mesures adoptées par des pays membres de l’Ocde, comme l’amélioration de la productivité et l’encouragement de la production dans les secteurs où il y a une augmentation de prix, la mise à niveau des circuits de distribution, la révision des salaires, la mise en place des stocks de régulation». L’Etat devrait aussi imposer un plafond pour certains produits, augmenter les aides pour les produits de base des ménages à revenus modestes et chercher des moyens permettant de lutter contre les importations «sauvages».