L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, désignés sous le nom d’Opep+, ont accepté d’augmenter leur production de pétrole de 500.000 barils par jour (bpj) à partir de janvier.
Les membres du cartel ont échoué à trouver un terrain d’entente sur une stratégie plus large et de plus long terme pour le reste de l’année 2021.
Cette augmentation signifie que la limitation de l’offre sera ramenée à partir de janvier à 7,2 millions de bpj.
Ces réductions de la production sont une réponse à la faiblesse de la demande de brut sur fond de résurgence de l’épidémie de coronavirus.
Une reconduction de l’accord de réduction de la production jusqu’au mois en mars était le scénario attendu.
Mais la forte remontée des cours du brut en novembre favorisée par l’espoir de voir rapidement déployés un ou plusieurs vaccins contre le COVID-19, a conduit plusieurs pays à remettre en cause cette stratégie, défendue entre autres par l’Arabie saoudite mais qui réduit les recettes pétrolières des pays concernés.
Plusieurs sources au sein de l’Opep+ ont rapporté que la Russie, l’Irak, le Nigeria et les Emirats arabes unis avaient exprimé leur volonté d’augmenter l’offre pétrolière en 2021.
Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, a annoncé que les membres de l’OPEP+ ont convenu de se réunir chaque mois afin d’ajuster leur politique au-delà de janvier mais que la hausse mensuelle de la production n’excéderait pas 500.000 bpj.
Il a précisé que les réductions des pays ayant surproduction au cours des mois précédents avaient été prolongées jusqu’en mars 2021.
L’Opep+ est confronté à un exercice d’équilibriste pour pousser les cours du pétrole à la hausse et soutenir les économies des pays membres tout en essayant de limiter l’augmentation des prix afin d’éviter une reprise une flambée de la production des Etats-Unis.
Vers 19h00 GMT, le baril de Brent s’échangeait à 48,82 dollars, en hausse de 1,18%, tandis que le brut léger américain (WTI) prenait 0,93% à 45,7 dollars.
“Avec une production pétrolière américaine en augmentation, l’Opep+ ne pouvait pas permettre aux Etats-Unis de gagner des parts de marché à ses dépens”, a déclaré Edward Moya, analyste de marché senior chez OANDA à New York.