La Commission européenne envisage d’accorder un financement de 20 millions d’euros à la Tunisie et ce, dans le cadre de l’initiative »facilité alimentaire et résilience ».
Cette initiative vise à »aider les pays de l’Afrique du Nord et du Moyen Orient, partenaires du voisinage méridional, à faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires et des produits de base suite à la guerre de la Russie contre l’Ukraine ». La Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Palestine et le Syrie, pays dépendants des importations de céréales profiteront de ce financement.
»D’une valeur globale de 225 millions d’euros, l’initiative est financée par l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (NDICI-Global Europe) et permettra entre autres à ces pays de répondre aux urgences de pénurie de produits de base, de contribuer à la stabilisation de la balance des paiements, de soutenir les systèmes locaux de protection sociale et de filets sociaux », a rapporté la TAP.
D’après le communiqué, les pays concernés pourront ainsi »s’affranchir des importations de céréales, notamment en adoptant des variétés, des cultures et des pratiques agricoles moins gourmandes en eau ».
Dans ce même contexte, le commissaire chargé du voisinage et de l’élargissement, Olivér Várhelyi, a déclaré que »l’UE reste solidaire avec ses partenaires en ces temps de crise ».
»Cette initiative soutiendra les populations de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, afin de garantir leur accès aux biens et services de base », a-t-il fait savoir.
La Commission européenne considère que la guerre en Ukraine a eu un impact sur les chaînes d’approvisionnement en blé et en huile de cuisson, ce qui pourrait selon elle, menacer la sécurité alimentaire.
Il convient de noter que l’Égypte, le Liban, la Libye, la Syrie, la Tunisie et la Palestine sont fortement dépendants de l’Ukraine et de la Russie en matière d’importations de denrées alimentaires et d’aliments pour animaux, en particulier de céréales (le blé).
Par ailleurs, le Maroc et la Tunisie sont dépendants »des exportations russes d’engrais azotés pour leurs filières agro-alimentaires ».