La Tunisie cherche à jouer un rôle de précurseur dans la mise en œuvre de la Blockchain, alors que la Banque centrale du pays explore l’utilisation de la technologie pour un dinar numérique national.
La Banque centrale tunisienne (BCT) et son nouveau gouverneur, Marouane El Abassi, collaborent actuellement avec le fondateur et PDG de DigitUS Tech, Walid Driss. La BCT a mis en place un groupe de travail pour étudier la Blockchain, les paiements numériques et les crypto-monnaies supervisés par MM. Abassi et Driss qui en est membre fondateur.
Selon MM. Abassi et Driss, une monnaie numérique de la banque centrale basée sur la chaine de blocs pourrait lutter contre le blanchiment d’argent, réduire l’économie souterraine du pays et autonomiser les femmes et les segments les plus démunis de la population tunisienne.
M. Driss avait précédemment aidé La Poste Tunisienne, le service postal du pays d’Afrique du Nord, à lancer un système de paiement numérique basé sur la blockchain appelé DigiCash.
La Tunisie suit les traces d’autres pays qui cherchent à tirer parti de la technologie des chaînes de blocs pour devenir des économies sans numéraire. La banque centrale suédoise (Sveriges Riksbank) enquête sur un «e-krona» basé sur une chaîne de blocs afin de constituer une autre forme de monnaie émise par la banque centrale alors que l’utilisation des espèces dans le pays diminue. Près de 90% des transactions financières en Suède se font déjà sans numéraire. De même, la Finlande voisine prédit qu’il n’aura plus d’argent en 2029.
Selon un rapport publié en janvier 2019 par la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle, en Suisse, au moins 40 banques centrales du monde effectuent actuellement ou prochainement des recherches et des expériences sur la monnaie numérique de la banque centrale (CBDC) et d’autres applications de la Blockchain.