La Tunisie devrait parachever l’année en cours (2019) avec une croissance en légère hausse, soit 2,7% « à cause de certains retards dans la mise en œuvre des réformes structurelles, causés en premier lieu par l’instabilité politique précédant les élections qui auront lieu au 3e trimestre de l’année.
Dans ses dernières prévisions économiques sur la région méditerranéenne méridionale et orientale pour les années 2019-2020, la BERD prévoit le rétablissement de la confiance des investisseurs étrangers en l’élan de réforme en Tunisie, après les élections présidentielles et législatives, à l’horizon 2020.
« Cela devrait induire une amélioration significative de l’investissement national et étranger, constituant ainsi une stimulation de la croissance, qui pourrait dépasser les 4% », espère l’établissement financier européen.
La BERD a par ailleurs fait rappeler que la croissance économique tunisienne s’est accélérée, pour atteindre 2,5 % en 2018, « soit la croissance la plus rapide enregistrée dans le pays, depuis 2012. Celle-ci a bénéficié de la reprise de l’agriculture, grâce à des conditions climatiques favorables, et à l’apport des secteurs touristique et bancaire ».
Contrairement à la tendance générale de l’activité bancaire dans les autres régions, qui est au ralentissement, la BERD prévoit une croissance plus forte dans la région méditerranéenne méridionale et orientale. Elle table sur une croissance moyenne dans les cinq pays qui la composent, à savoir l’Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc et la Tunisie, de 4,6% cette année et 5,1% en 2020, contre 4,4% en 2018.
Selon la BERD, le tourisme a continué de croître dans la plupart des pays de la région, « tandis que la compétitivité de la Tunisie s’est accrue en raison de la dévaluation de la monnaie (…) En outre, des réformes ont été réalisées en Egypte, permettant à ce pays d’enregistrer le plus haut taux de croissance depuis une décennie », toujours selon les prévisions de la BERD pour 2019-2020.
L’activité économique dans cette région, a conclu la BERD dans son rapport, « va bénéficier de la mise en œuvre des réformes économiques et de l’amélioration du climat d’affaires pour ainsi inciter aux investissements nationaux et étrangers : une plus grande stabilité dans la situation politique intérieure soutiendra la croissance, laquelle demeurera toutefois en-dessous des niveaux d’avant 2011 ».