La nouvelle loi statistique soumise au conseil ministériel vers la fin de 2016
La nouvelle loi statistique en cours d’élaboration par l’Institut National de la Statistique (INS), sera soumise, vers la fin de cette année, à l’examen d’un conseil ministériel, a affirmé mercredi, le directeur général de l’institut Hédi Saidi.
Cette loi répondra aux standards internationaux en matière de production des statistiques et mettra à jour la loi de 1999, a-t-il précisé à l’agence TAP, en marge du 12ème Symposium Africain sur le Développement de la Statistique (ASSD 2016), qui se tient du 2 au 4 novembre, à Gammarth, sur le thème » Renforcement des statistiques économiques de base pour l’élaboration des comptes nationaux en Afrique ».
L’INS procède actuellement, à l’élaboration de cette loi qui traduira l’indépendance professionnelle de l’Institut et permettra de le doter des moyens nécessaires à la production des statistiques de qualité permettant la prise de décisions et la réalisation des études stratégiques a-t-il appuyé.
L’élaboration de cette loi s’inscrit dans le cadre d’un projet de jumelage financé par l’UE (2016/2018), en partenariat avec l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques de France (INSEE), l’Institut de la Statistique d’Italie (ISTAT) et avec l’appui de « Statistiques Lituanie », a-t-il rappelé.
Quant à l’ASSD, symposium crée, en 2006, par les statisticiens africains pour contribuer au développement des statistiques (démographiques, économiques…) sur le continent, n’a étudié, au cours des dix dernières années, que les statistiques sociales, a précisé Saidi, ajoutant que les 5 prochaines années seront consacrées à l’examen des statistiques économiques (conjoncture, taux de croissance…).
L’objectif a-t-il ajouté, est de permettre aux experts et économistes de mieux comprendre les problèmes économiques dans les pays africains et résoudre les difficultés auxquelles font face les instituts africains de statistiques dans la production de données statistiques.
En Afrique, ces difficultés concernent notamment, la faiblesse des ressources financières et humaines notamment, les moyens techniques dont les logiciels permettant de produire des statistiques plus précises.
Il s’agit également, des défaillances au niveau de la production des statistiques de base permettant la production des indicateurs économiques à savoir l’exploitation des sources administratives aux niveaux des ministères et structures publiques, de l’indépendance des instituts de la statistiques et des statisticiens africains appelés à êtres totalement indépendants, afin de favoriser la production de statistiques « fiables et précises qui reflètent la situation réelle de leurs pays, a-t-il dit.
En Tunisie, le problème se pose au niveau de la faiblesse quantitative des ressources humaines (en raison du non recrutement, depuis des années, des ingénieurs statisticiens pour combler le vide des départs à la retraite ou à la coopération techniques, ce qui risque de freiner l’amélioration de la qualité de l’information statistique qui traduit la situation réelle du pays.
Par ailleurs, l’Institut africain de la statistique (IAS) dont la décision de création remonte a 2013 et qui portera le nom du leader africain Nelson Mandela devrait avoir son siège à Tunis, à partir de 2017, a indiqué le ministre de développement, de l’investissement et de la coopération internationale Fadhel Abdelkefi précisant que une réunion prévue à Abidjan, devrait décider de la date exacte de l’ouverture de ce siège.
Le ministre a mis l’accent lors du symposium sur l’importance de l’information statistique dans la prise de décisions politiques et économiques rappelant les cas de manipulation des chiffres relatifs a la pauvreté survenus dans le passé.
Le 12ème Symposium Africain sur le Développement de la Statistique qui réunit les représentants d’une cinquantaine de pays africains débattra notamment, du développement des statistiques économiques dans tous les domaines et des méthodes et mécanismes favorisant l’amélioration de la collecte et du traitement des statistiques économiques.