Depuis plusieurs décennies, nous assistons à une forte incitation des économies les plus avancées à la création d’entreprise innovantes, ainsi que l’émergence croissante de Start-ups dans l’économie du numérique ou des industries de l’informatique. Ainsi, la mise en place d’un écosystème favorable à leur expansion est devenue un impératif de compétitivité.
La transformation digitale est en train de toucher l’économie dans son ensemble, des nouvelles politiques industrielles sont mises en place dans plusieurs pays. La croissance, l’emploi, l’attractivité en dépendent. Une nouvelle vision économique qui s’impose sur le marché actuel.
Dans un monde ou on observe la numérisation croissante des procédures dans de nombreux secteurs, le digital est donc devenu essentiel à la stratégie des entreprises. La transformation digitale ou numérique, désigne le processus qui consiste pour une organisation, à intégrer pleinement les technologies digitales dans l’ensemble de ses activités.
En ce sens, ces initiatives de transformation digitale s’observent dans de nombreux secteurs comme l’industrie, l’agroalimentaire, les banques et les assurances. Les métiers techniques (MCO, production, infrastructure) ont entamé leur sectorisation pour opérer une meilleure synergie avec les compétences amenées par le digital. La problématique de l’impact des transformations induites par ces mutations sur le facteur travail est parmi celles qui provoquent le plus de controverses.
Face à cette potentielle recrudescence, il faut valoriser la formation et la qualification des ingénieurs en digital, mais surtout dans le domaine de la cybersécurité. En effet et face à cette période de crise, la problématique de la sécurité et de la souveraineté des Cloud subsiste.
La tendance de numérisation des services s’est accélérée avec la crise sanitaire liée à la Covid-19, engendrant par ailleurs une explosion des risques d’attaques cybernétiques. Selon un récent rapport d’Interpol, la Tunisie a été classée en troisième position des pays d’Afrique les plus touchés, puisqu’elle a été la cible d’un peu moins de 25% de toutes les attaques de ransomware dans tout le continent.
Dans la gouvernance, la cybersécurité est en ce sens un prérequis aujourd’hui. D’ailleurs, on parle même de 5 à 6 milliards de dollars de pertes liées à des actions de cybercriminalité. Face à cette numérisation, il y a une remise en cause de la cybersécurité implantée dans la stratégie de tout organisme économique dans le monde.
Aussi, il serait primordial d’aborder la place de l’intelligence artificielle, cette science qui bouleverse tous les secteurs, dans tous les domaines. Traduction automatique, reconnaissance d’image, reconnaissance faciale, assistants vocaux, chatbots, véhicules autonomes, agriculture, secteur bancaire, optimisation de la prospection commerciale, maintenance prédictive, aide médicale au diagnostic, Facility Management et smart building, amélioration des processus de recrutement, réduction des consommations d’énergie… Autant de procédés pour cette part de la digitalisation qui reste là encore une zone grise des innovations et demande plus de précisions quant à sa fiabilité et son efficacité au sein des entreprises.
Des secteurs entiers de l’économie subissent une transformation profonde, des filières disparaissent, alors que de nouvelles émergent, là où la majorité des métiers se transforment. Qu’en-est-il de l’économie tunisienne face à cette digitalisation ? Quels sont les impacts de la digitalisation tant au niveau macroéconomique que microéconomique ? Quel est le rôle joué par les politiques publiques dans la digitalisation ainsi que dans la pertinence de l’adoption de ces outils ? Quelle procédure intégrer à la cybersécurité ? Enfin, la Tunisie est-elle à la pointe de la formation dans le secteur du digital ?
Toutes les questions et enjeux de ce thème seront débattus tout au long de cette journée spéciale du 01 décembre 2022 sur les ondes d’Express FM. De nombreux invités tels que des opérateurs du secteur, des entreprises, des représentants de l’État et des experts chercherons à la fois à expliquer, apporter des témoignages, des critiques constructives et des pistes d’amélioration des performances dans le secteur du digital en Tunisie.