Le taux de chômage a augmenté sensiblement au deuxième trimestre pour atteindre 18%, contre 15,1% au premier trimestre, selon les derniers chiffres officiels de l’Institut national de la statistique (INS). En effet, le nombre de chômeurs au cours du deuxième trimestre est estimé à 746.400 du total de la population active, contre 634.8 mille chômeurs durant le premier trimestre, soit 111.600 de plus.
Le taux de chômage est en constante évolution, puisqu’il a augmenté de trois points de pourcentage pour les hommes et les femmes pour s’établir, respectivement, à 15,2% et 25%. Ce sont des indicateurs inquiétants pour un pays qui place l’emploi des jeunes et, notamment ceux titulaires d’un diplôme supérieur, comme priorité absolue.
L’INS indique, par ailleurs, qu’au cours du deuxième trimestre de 2020, une moyenne de 74.200 personnes ont été classées hors de la population active, malgré leur volonté de travailler et leur disponibilité de commencer un travail dans l’immédiat. Ce groupe n’a pas été compté parmi les chômeurs car déclarant ne pas chercher de travail en raison de la pandémie de Covid-19.
Trouver une solution appropriée
Si on ajoute ce groupe de personnes aux chômeurs, le taux de chômage augmenterait de 1,4 point et passerait à 19,4%, souligne le rapport dudit institut. Le taux de chômage chez les jeunes s’élève à 36,1%. Ce taux est estimé à 36% chez les hommes et 37,3% chez les femmes, tandis que le nombre des diplômés de l’enseignement supérieur au chômage est estimé en moyenne à 285.400 au deuxième trimestre, contre 258.600 au premier trimestre, soit une augmentation de 26.800. Le taux de chômage pour cette catégorie a augmenté, passant de 28 à 31,2%.
Il est urgent, aujourd’hui, de trouver une solution appropriée en vue de résoudre d’une façon durable le problème du chômage qui s’est accentué notamment après le Covid-19, d’autant plus que plusieurs entreprises en difficulté ont été obligées de licencier tout ou une partie de leur effectif. De plus, les diplômés de l’enseignement supérieur ne trouvent pas facilement un emploi décent, surtout après la suspension de recrutement dans la fonction publique.
Le lancement de grands projets dans le cadre du partenariat public-privé pourrait offrir de nouvelles opportunités d’emploi pour ces jeunes dont certains vivent le chômage depuis cinq ans et plus. Le travail hors des frontières offre également des postes d’emploi dans diverses spécialités, comme l’enseignement, la médecine, l’infirmerie et le bâtiment. Plusieurs pays du Golfe et européens publient des annonces en vue de recruter des compétences des pays intéressés. Les postulants recrutés bénéficient, bien entendu, de tous leurs droits sociaux dans les pays d’accueil. L’initiative privée demeure évidemment une autre solution à faire prévaloir, dans la mesure où elle permet aux jeunes de monter leur propre projet dans un secteur rentable et de commencer à gagner leur vie en comptant sur leur savoir-faire et leurs connaissances, en bénéficiant d’un crédit et d’un accompagnement des structures d’appui.