Le déficit commercial tunisien a légèrement diminué à la fin du mois d’août 2024, selon les dernières données publiées par l’Institut National de la Statistique (INS). Ce recul s’explique notamment par une hausse des exportations, notamment dans le secteur agroalimentaire, qui a compensé en partie l’augmentation des importations, principalement d’énergie.
Un déficit toujours important mais en recul
Malgré cette amélioration, le déficit commercial reste un enjeu majeur pour l’économie tunisienne. Il s’est établi à 11 924,1 millions de dinars à fin août 2024, contre 12 191,7 millions de dinars sur la même période en 2023. Bien que ce soit une bonne nouvelle, la Tunisie demeure fortement dépendante des importations, notamment en matière d’énergie et de biens d’équipement.
Les exportations tirent leur épingle du jeu
Les exportations tunisiennes ont progressé de 2,1% sur les huit premiers mois de l’année, portées par la hausse des ventes d’huiles d’olive et de produits énergétiques. Si les exportations vers l’Union européenne, principal partenaire commercial de la Tunisie, ont légèrement augmenté, c’est surtout grâce à la performance des ventes vers l’Italie et l’Espagne.
Les importations restent sous pression
En parallèle, les importations ont augmenté de 1,1%, principalement en raison de la hausse des prix de l’énergie sur les marchés internationaux. Cette hausse a pesé sur la balance commerciale, même si les importations de biens d’équipement et de consommation ont également contribué à cette dynamique.
Les défis à relever
Pour réduire davantage le déficit commercial, la Tunisie doit poursuivre ses efforts de diversification de ses exportations et de développement de ses industries. L’encouragement des investissements étrangers, la promotion des produits tunisiens à l’étranger et la maîtrise des coûts de production sont autant de leviers à actionner.
En conclusion, si les dernières données sont encourageantes, la Tunisie doit rester vigilante et poursuivre les réformes nécessaires pour améliorer sa compétitivité et réduire sa dépendance aux importations.