« Le FMI s’attend à une amélioration de la croissance économique qui dépassera les moyennes internationales, dans la région Moyen-Orient et Asie centrale, dans la période à venir », a indiqué Jihad Azour, Directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au sein du FMI, lors d’une conférence de presse, tenue lundi matin, à Dubai, pour présenter le rapport sur les perspectives économiques de cette région.
Toutefois, Azour a estimé que le rétablissement effectif de la croissance dans la région sera lent et que certains pays connaitront plus de difficultés que d’autres, notamment parmi ceux qui souffrent d’un niveau d’endettement public élevé.
Il a appelé, ainsi, à faire face aux problèmes liés à l’inflation, qui ne cessent de s’aggraver dans la plupart des pays de la région, ainsi qu’à maitriser les taux d’intérêts et à renforcer les politiques monétaires, à même de limiter les coûts de financement.
Partant de ce constat, il a insisté sur l’impératif d’assurer la stabilité des prix, d’améliorer les politiques monétaires d’ici 2024, et de prévoir des mesures sociales, afin de protéger les couches sociales vulnérables.
Parallèlement, il a réitéré la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire, à travers le renforcement de l’investissement dans ce domaine, et l’amélioration de l’infrastructure.
« Nous devons parvenir à la réalisation d’un saut quantitatif au niveau de la production alimentaire dans nos différents pays, et aussi la production des engrais, dont la demande mondiale est en croissance continue, surtout que notre région est riche en phosphate », a-t-il dit.
Par ailleurs, le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au sein du FMI a plaidé en faveur d’une nouvelle vision aux investisseurs en vue de leur faciliter l’accès aux emprunts pour pouvoir financer leurs projet. Il a aussi appelé à améliorer les conditions de travail et les niveaux de la productivité et d’opter pour des politiques de développement durable.
« Les gouvernements devraient adopter une politique de transparence et informer les populations pour que les peuples soient au courant des différentes difficultés rencontrées, tout en œuvrant à les surmonter et en mobilisant des mesures adaptées aux contextes nationales », a-t-il dit.
Azour a réitéré, finalement, le soutien du FMI aux différentes pays de la région pour qu’ils retrouvent la voie de la croissance, rappelant que Fonds a mobilisé, durant les deux dernières années, une enveloppe de l’ordre de 21 milliards de dollars, dans le cadre des différents programmes d’appui.