« Le Gouvernement tunisien a entamé la régularisation des situations des sittinneurs devant l’unité de PETROFAC-Tunisie à Kerkennah, dont les activités sont bloquées depuis le 14 décembre 2016 et s’attend à ce que l’activité reprenne au champ gazier Chargui exploité par cette compagnie britannique, dans les jours qui viennent », ont déclaré, mardi à Tunis, la ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Héla Cheikhrouhou et le gouverneur de SFAX, Slim Tissaoui.
Un nouveau délégué de Kerkennah, Chiheb Ben Ali, prends aujourd’hui ses fonctions en remplacement de l’ancien délégué, Adel Nouma, contraint de quitter ses fonctions à cause des protestations, et procèdera à la distribution, dans une première étape, de 68 contrats à des sittineurs sur un total de 266 personnes concernés par l’accord conclu avec la société en septembre 2016, ont ils encore déclaré, lors d’une conférence de presse, tenue au terme d’une réunion de travail avec le directeur de l’exploitation à la division IES (Integrated Energy Services), au sein de la société britannique, Rob Jewkes, en visite en Tunisie. Le reste des contrats seront régularisés sur deux étapes, soit en janvier 2018 et janvier 2019, ont affirmé les responsables lors de cette conférence tenue en l’absence du responsable de PETROFAC. .
A travers la distribution de ces contrats, l’Etat tunisien entame l’application de l’accord précité avec PETROFAC, a ajouté la ministre, sans toutefois donner de date précise pour la reprise des activités de la société. Le gouverneur de Sfax a affirmé, de son côté, que le gouvernement s’attend à une reprise des activités du champ Chargui et va assurer l’accompagnement des camions de condensat de gaz naturel dans leurs déplacements pour des raisons de sécurité.
ROB Jewkes est en visite en Tunisie pour trouver un terrain d’entente et débloquer la situation de l’unité de PETROFAC à Kerkennah (Sfax) qui se trouve en arrêt total de ses activités depuis le 14 décembre 2016, suite au blocage de la production depuis plus d’un an en raison des protestations sociales. Cet arrêt a causé des pertes estimées à 400 mille dinars par jour, selon la compagnie qui menace de quitter définitivement la Tunisie.
La compagnie britannique présente en Tunisie depuis 2007 détient 45% des actions du projet d’exploitation de gaz à Kerkennah, assure 12,5% des besoins du pays en gaz et approvisionne en électricité les gouvernorats de Sfax et ceux du sud tunisien.
Une source de Pétrofac qui a requis l’anonymat, avait déclaré à l’agence TAP que « Imed Dérouiche a démissionné de son poste de Directeur général de PETROFAC Tunisie et c’est Roy Armishaw qui se charge actuellement, de cette responsabilité ».
Le groupe britannique de services pétroliers et l’Etat tunisien étaient parvenus, en septembre dernier, à un accord et PETROFAC, qui avait décidé de partir de la Tunisie, était revenue sur sa décision, après plusieurs mois de protestations et de sit-in. Un procès verbal avait été signé avec le gouvernement et les parties sociales pour la reprise des activités de la société et la fin des protestations. Toutefois les blocages se sont poursuivis.
TAP