Les élections parlementaires européennes de mai 2019 marqueront le coup d’envoi d’un large processus de renouvellement au sein des institutions européennes. Par ailleurs, après le Brexit le Parlement européen ne comptera plus que 705 sièges, contre 751 actuellement.
L’agrégation de sondages nationaux permet de réaliser des projections sur la composition de la future assemblée, qui doivent évidemment être considérées avec précaution. En ce début de janvier 2019, selon Poll of Polls, l’affaiblissement des partis dominants conservateurs et sociaux–démocrates pourrait être suffisamment marqué pour que les groupes du PPE et S&D ne soient plus en mesure de dégager, à eux seuls, une majorité au Parlement européen. Le groupe libéral/centriste (ADLE), si son renforcement se confirmait dans les urnes, espère dès lors devenir la force d’appoint qui permettra de forger les compromis. Selon ces projections, les groupes accueillant des élus eurosceptiques, souverainistes et nationalistes enregistreraient bien une poussée, renforçant ainsi leur influence. En particulier, le groupe nationaliste ENL (qui accueille les élus de la Lega italienne et du Rassemblement National français, notamment) serait au coude à coude avec celui des conservateurs et réformistes européens (PiS, Debout la France, N-VA…). Même unis, ils seraient toutefois loin d’être en mesure de former des majorités.