Dans le cadre de l’analyse des conséquences économiques de la pandémie, l’Association des Tunisiens des Grandes écoles ATUGE a organisé un webinaire sous le thème : « Le secteur des assurances face au Covid-19 ». Le secteur des assurances en Tunisie est constitué de 22 compagnies d’assurance. 15 compagnies sont multi-branches et 7 sont spécialisées, dont 5 en assurance-vie, une en assurance crédit (COTUNACE) et une compagnie en réassurance. En 2018, le secteur a généré 2,4 milliards de dinars de primes. En contre partie, l’indemnisation des sinistres s’élève à 1 milliard et 260 millions de dinars.
Actuellement, le secteur réalise 6 milliards de dinars de placements
Skander Naija, Directeur Général de AMI Assurances trouve que le secteur des assurances devrait fournir un surplus d’efforts, et progresser, en matière d’innovation et en proposant de nouveaux produits pour jouer ainsi, le rôle d’investisseur institutionnel : « Aujourd’hui, on réalise 6 milliards de dinars de placements, ça pourrait être multiplié par 5 dans la prochaine période ».
Vu la situation de repli actuelle, M. Naija prévoit une baisse du chiffre d’affaires du secteur de l’assurance en Tunisie : « il s’agit d’une première baisse historique dans le secteur des assurances. Dans le pire scénario, nous avons prévu une baisse de 15% du chiffre d’affaires. En dépit du fait, que le secteur ait connu des évolutions de 7 à 10% en moyenne durant les dix dernières années ».
L’assurance automobile demeure l’essentiel des branches du secteur avec 45% du C.A
Toujours selon le responsable : « Il est difficile d’établir le bilan. Plusieurs compagnies ont réalisé des études d’impact. Pratiquement, toutes les compagnies affichent des baisses de résultats qui peuvent être significatives ».
Dans ce volet, Skander Naija affirme que les compagnies d’assurances réfléchissent à un modèle d’assurances adapté aux pandémies.
Et ce, en collaboration avec l’Etat. Et d’ajouter : « L’essentiel des branches du secteur reste l’assurance automobile. Cette dernière représente plus de 45% du C.A.
L’assurance vie demeure une activité principale étant donné qu’elle est, autant que l’assurance automobile, obligatoire, puisqu’elle couvre les crédits bancaires ».
Précisaznt, qu’en digitalisant le secteur des assurances, il est possible de gagner 5 à 10 points de frais de gestion. Toutefois, cette digitalisation devrait se faire dans le cadre d’un projet national et non pas uniquement sectoriel.