Le tabagisme est l’un des enjeux des politiques de santé publique. Et cela depuis des siècles déjà ! Pourtant tous les programmes implémentés par les gouvernements et visant à réduire la prévalence du tabagisme n’ont pas donné le résultat escompté. Il est peut-être temps de réfléchir à une troisième voie pour sauver des vies. C’est en effet, ce que revendique certains scientifiques prônant l’approche de réduction des risques du tabac.
Pour l’histoire, l’origine du concept de réduction des risques compte près d’un siècle, et remonte à 1926 au Royaume-Uni selon Jean-Pierre Couteron. Dans un article intitulé “La réduction des risques en France : un peu d’histoire’’, il souligne que «…le traitement des usagers d’héroïne admet que réduire les risques liés à la consommation peut constituer une autre option que la seule abstinence ». De fil en aiguille, l’approche se développe, surtout au milieu des années 80, avec l’apparition du VIH qui touche de plein fouet les usagers de drogues injectables. Ainsi ce concept a été appliqué à de nombreux domaines et a prouvé son efficacité. D’où les voies soutenant aujourd’hui son implémentation en matière de tabac. En effet, grâce à la science et à la technologie, il est désormais possible de remplacer les cigarettes par des produits alternatifs dont la réduction des risques est prouvées scientifiquement.
Les spécialistes affirment que le danger de la cigarette réside dans la combustion du tabac générant ainsi une fumée nocive. «…la fumée est une combinaison complexe et changeante de substances toxiques, chimiques et que l’inhalation de cette fumée est contrôlée par le fumeur ».
Bien entendu, l’arrêt tabagique complet est le résultat le plus souhaitable. Que ce soit au niveau des chercheurs ou des politiques publiques, tout le monde est d’accord pour souligner que « la seule méthode éprouvée pour limiter les risques de maladies liées au tabagisme, et plus particulièrement le cancer, est d’arrêter de fumer ». Seulement, que faire des fumeurs qui ne peuvent pas ou ne veulent pas cesser de fumer et qui sont assez nombreux ?
Et si l’on essayait les produits de substitution ?
La cigarette électronique est l’un des produits sans fumée, les plus encouragés par certains gouvernement comme étant une alternative à la cigarette. On peut même observer une position dite “favorable“ à l’usage de la cigarette électronique dans la réduction des risques ; position défendue, par le Royaume-Uni et partagée par certains acteurs de santé de l’addictologie et certains tabacologues. « Le focus est placé sur les fumeurs les plus dépendants et en difficulté avec le sevrage tabagique. »
Un autre débat s’est instauré depuis plusieurs années autour des produits du tabac chauffé, IQOS de Philip Morris International, plus particulièrement dans des pays développés, tels que les Etats-Unis et les pays d’Europe. Des voix s’élèvent pour réclamer la mise en œuvre et la promotion « du tabac chauffé comme source de nicotine alternative de même que les produits de remplacement nicotinique ».
Un débat à suivre…