Les noms et les pratiques fiscales opaques continuent de sortir des « Panama Papers »

Politiques, hommes d’affaires, sportifs… la liste des personnes éclaboussées par les « Panama Papers » s’allongeait mardi au troisième jour des révélations par des médias du monde entier sur ces pratiques fiscales opaques au Panama.

Le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, qui a écourté son séjour aux Etats-Unis pour rentrer précipitamment dans son pays, est le plus en difficulté, sous la pression de milliers de manifestants qui réclament son départ après les révélations sur ses avoirs dans un paradis fiscal.

C’est pour l’instant l’effet le plus marquant de ces vastes révélations du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), qui a eu accès à plus de 11 millions de documents du cabinet d’avocat panaméen Mossack Fonseca, mettant en lumière les pratiques financières et fiscales de tout un éventail de clients, du simple entrepreneur au chef d’Etat en passant par des banques ou des sportifs.

Le Premier ministre britannique David Cameron était dans une moindre mesure sous pression de la presse, son père Ian ayant dirigé un fonds d’investissement basé aux Bahamas dont les profits ont échappé au fisc britannique grâce à un montage via Mossack Fonseca.

Mardi matin, le quotidien français Le Monde, un des participants à l’opération de l’ICIJ, a mis en cause l’entourage de Marine Le Pen, la présidente du Front National, un des principaux partis politiques français.

Selon le journal, ces proches de Mme Le Pen ont utilisé des sociétés écrans et des fausses factures pour sortir de l’argent de France. L’un d’entre eux, Frédéric Chatillon, avait pris les devants lundi et affirmait avoir « mis à disposition de ces deux journalistes les documents prouvant la parfaite légalité » des opérations le concernant.

AFP