L’UTICA, ouverte à la proposition d’instaurer une contribution exceptionnelle des entreprises pour 2017
L’UTICA a annoncé vendredi dans un communiqué, « sa disposition à étudier la proposition avancée par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, relative à l’instauration d’une contribution exceptionnelle des entreprises au titre de l’année 2017, en attendant d’en connaitre les détails… ».
Le patronat tunisien a toutefois, souligné l’impératif d’utiliser cette contribution dans le développement régional, l’impulsion de l’investissement et la création de l’emploi.
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed avait annoncé, dans d’une interview radiotélévisée, diffusée le mercredi 28 septembre 2016, une série de mesures à caractère économique et social.
L’organisation patronale a relevé à ce propos, la nécessité d’élargir le nombre des contribuables et de ne pas se contenter d’accentuer la pression fiscale sur le secteur organisé. Il s’agit pour cela de lutter réellement, contre l’économie parallèle qui représente désormais plus de 50 % de l’économie tunisienne et contre la contrebande, en lançant des poursuites contre les grands contrebandiers qui ont nuit à l’économie, tout en veillant à assurer l’intégration des jeunes commerçants au noir dans l’économie formelle.
L’UTICA se dit, également, disposée à étudier l’initiative de Chahed relative à l’emploi de 25 mille demandeurs d’emploi, parmi les diplômés du supérieur.
Par ailleurs, elle a estimé qu’afin de surmonter les déséquilibres macro-financiers du pays et réformer la situation financière des sociétés publiques, il ne faut pas seulement se contenter d’appliquer des taxes supplémentaires sur les entreprises organisées, mais plutôt consacrer la bonne gouvernance et assurer le rendement et l’efficience de ces sociétés.
D’après l’UTICA, il est impératif de « traiter, d’urgence, le problème de la dégradation de la valeur du dinar tunisien, qui a causé de grandes pertes aux entreprises économiques tunisiennes » .
La centrale patronale a en outre, souligné la nécessité d’éviter tout ce qui est de nature à accentuer la pression sur l’entreprise économique formelle et impacter négativement sa compétitivité, surtout au vu des dispositions contenues dans la Loi de finances 2017, appelant le gouvernement à se concerter davantage avec l’UTICA.