Enfin, les exportations tunisiennes connaissent une bouffée d’oxygène au cours du premier trimestre de cette année, après une situation défavorable enregistrée par le passé.
Ce sursaut est dû à plusieurs facteurs positifs, dont une exportation vers de nouveaux marchés en plus des marchés traditionnels.
Durant le premier trimestre de l’année 2021, les exportations ont enregistré une hausse de (+6,2%) contre une baisse de (-11,2%) durant le premier trimestre de l’année 2020. Ils ont atteint le niveau de 11.161,9 MD contre 10.514,9 MD durant la même période de l’année 2020. La Tunisie dispose de plusieurs produits à valeur ajoutée qui peuvent être commercialisés à grande échelle. Mais durant des années, on s’est limité à focaliser les exportations sur certains produits comme l’huile d’olive, les dattes et les agrumes pour prendre comme exemple le secteur agroalimentaire. Pourtant, les potentialités de la Tunisie en produits exportables sont énormes, mais ne sont pas exploitées judicieusement.
Produits de première nécessité D’où la nécessité de diversifier les exportations dans tous les secteurs, y compris ceux du textile-habillement, du cuir et chaussures en plus du phosphate et des produits miniers. Les fournisseurs se préparent déjà à l’après-Covid et sont intéressés pour faire des achats en produits de première nécessité. Les unités de production tunisiennes doivent bien se préparer à cette échéance en produisant de grandes quantités de produits pour les exporter vers les différents marchés, y compris le marché africain qui n’est pas encore bien exploité malgré les opportunités offertes dans le domaine commercial.
S’agissant des importations, ils ont enregistré une hausse de (+1,5%) contre une baisse de (-11,4%) durant le premier trimestre de l’année 2020. En valeur, les importations ont atteint 14.231,2MD contre 14.020,6 MD durant la même période de l’année 2020. La Tunisie est tenue d’importer régulièrement plusieurs produits du marché mondial comme les matières premières et les produits semi-finis destinés à l’industrie, en plus des équipements et des moyens de travail. Cependant, la Tunisie est tenue de rationaliser davantage les importations en évitant l’achat des produits superflus et de luxe, et ce, pour préserver ses devises. Notre pays dépense aussi des sommes faramineuses pour l’achat des médicaments, des céréales et du pétrole.
De toute façon, la Tunisie a marqué un point positif au cours du premier trimestre en améliorant les exportations et les revenus en devises. C’est un bon signe qui montre que l’un des moteurs de croissance commence à fonctionner en attendant la confirmation au cours des mois à venir. Encore faut-il diversifier les marchés à l’exportation en ciblant de nouvelles destinations comme celles qui se trouvent en Afrique.