Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a déclaré, dimanche, au siège de l’ambassade tunisienne à Paris, avoir choisi la France pour ce premier déplacement officiel à l’étranger au regard de l’importance des liens historiques entre les deux pays, qui dépassent l’aspect économique et les échanges commerciaux pour englober le domaine culturel.
« Nous partageons en fait les valeurs de liberté et de démocratie qui rendent plus fluides et aisées les relations entre les deux pays », a-t-il dit.
De plus, a, ajouté le chef du gouvernement, près d’un million de Tunisiens de divers horizons vivent en France, soit la plus grande communauté tunisienne établie à l’étranger.
« J’ai tenu à les rencontrer en premier pour les écouter. Car, il est vrai que l’approche adoptée jusque-là dans nos relations avec les communautés tunisiennes à l’étranger semble aujourd’hui très dépassée. Beaucoup plus que les facilités fiscales, douanières et administratives, les Tunisiens à l’étranger ont besoin, et ils l’ont vivement formulé, de contribuer activement au développement de leur pays. Nous avons convenu, dans ce sens, d’asseoir un cadre institutionnel rassemblant les Tunisiens à l’étranger ».
Mechichi a insisté sur la volonté de travailler en profondeur avec cette catégorie de Tunisiens qu’il qualifie de « trésor » et de « modèle de réussite » qu’il faut encourager en lui fournissant l’environnement propice en Tunisie.
Mais, a-t-il fait observer, aujourd’hui, la Tunisie vit des difficultés politiques, économiques et sociales « injustifiées » et mal perçues par ces Tunisiens qui se sentent exclus. Notre rôle c’est de les associer, en tant que force de proposition, à la recherche de solutions aux difficultés que connait le pays.
Nous chercherons à développer avec nos partenaires français une plateforme de formation pour les compétences tunisiennes en France dans l’objectif de mettre à contribution leur savoir-faire et leur expérience acquise en Tunisie comme en France, au profit du développement dans leur pays. « Une question qui sera d’ailleurs abordée avec les responsables français lors de la visite ».
Sur un tout autre plan, Mechichi a assuré que les partenaires français croient encore en la Tunisie. « Nous voulons les rassurer davantage », a-t-il soutenu.
La visite du chef du gouvernement en France comporte, également, un important volet économique sur la recherche d’un repositionnement après covid. « Notre pays s’engagera pour l’après pandémie à investir dans le concept de relocalisation dans certaines secteurs industriels, de l’économie numérique et du tourisme durable.
Auparavant, Hichem Mechichi a rencontré plusieurs médecins, hommes d’affaires et acteurs économiques tunisiens opérant dans des multinationales, établis en France, qui ont affirmé leur engagement à mettre à mettre leur expérience acquise aussi bien en Tunisie qu’en France pour le développement de leur pays.
Avec les médecins, les discussions se sont focalisées sur le développement de la recherche, le développement de l’industrie pharmaceutique, l’amélioration de la qualité des services dans les CHU en Tunisie et les établissements de première ligne, particulièrement.
Les médecins tunisiens, résidant en France, ont salué l’ouverture du chef du gouvernement aux propositions formulées lors de la rencontre et exprimé le vœu de voir pareille initiative favoriser des échanges plus fructueux sur les moyens de contribuer au développement du secteur de la santé en Tunisie, à travers le partage des expériences et du vécu professionnel quotidien..
Les Tunisiens des différents milieux professionnels ont affirmé leur engagement à œuvrer, chacun dans son domaine, à représenter au mieux son pays et donner la meilleure image des compétences tunisiennes.