Les stocks actuels de céréales couvrent les besoins du pays jusqu’ à juin 2022, a indiqué, vendredi, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
En réaction aux inquiétudes soulevées concernant une éventuelle pénurie de céréales en Tunisie, suite à la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, le ministère a tenu à souligner que l’Office des Céréales a parachevé les commandes nécessaires durant la période écoulée.
« Ainsi, les stocks en blé dur et orge sont suffisants jusqu’à mai 2022 tandis que les besoins en blé tendre sont couverts jusqu’à juin 2022 », a précisé le ministère dans un communiqué.
Durant cette période, la Tunisie sera en mesure de faire face aux perturbations de ce marché découlant de ce conflit dans la mer noire, a encore insisté la même source, ajoutant que les fournisseurs ont déjà remplacé cette région par d’autres pays, comme l’Argentine, l’Uruguay, la Bulgarie et la Roumanie, principalement, pour le blé tendre et la France pour l’orge.
Selon le ministère, les efforts se poursuivent afin d’assurer l’acheminement des cargaisons de céréales vers les ports tunisiens.
Les cours du blé ont atteint, mercredi, les niveaux les plus hauts en neuf sur les marchés à Chicago sur fond d’intensification de la crise en Ukraine et d’inflation des matières premières. Le contrat sur le blé a encore bondi de 3,78 % après une hausse de plus de 6 % mardi soir, pour se hisser à un nouveau sommet depuis l’automne 2012, selon l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI).
La guerre en Ukraine fait craindre pour l’offre de blé dont l’Ukraine est le septième producteur au monde et le cinquième exportateur. La Russie quant à elle occupe la première place au classement des volumes de blé exportés.
« L’escalade géopolitique de ces derniers jours a considérablement accru le risque d’aggraver encore les déséquilibres du marché des produits de base », écrivaient dans une note les analystes des marchés des matières premières de JP Morgan.
« Il se peut qu’on assiste à une période prolongée de tensions géopolitiques élevées et de prime de risque élevée dans toutes les matières premières compte tenu de l’impact considérable de la Russie sur ces marchés », ont-ils ajouté.