A l’occasion du séminaire intitulé « Formations Inter-Entreprises avec le Secteur Privé » (FIESP), qui s’est déroulé le 17mars 2023 à Sousse, Challenges.tn a rencontré des responsables impliqués dans ce projet dédié à renforcer l’employabilité en Tunisie dans le secteur de l’industrie de la plasturgie.
Ces rencontres ont vu la participation de plus de 60 entreprises opérantes dans les trois secteurs touchés par le projet FIESP qui vise l’amélioration de l’employabilité des jeunes dans trois secteurs : Textile et habillement, Plasturgie et Hôtellerie. Il est financé par le Ministère Fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ) ().
Il est mis en œuvre par le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle en partenariat avec la chambre syndicale des transformateurs de plastique UTICA, la Fédération Tunisienne du Textile et de l’Habillement et la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie. La composante du projet relatif au Label « entreprise formatrice » a été pilotée par la GFA mandatée par la GIZ.
La promotion du secteur plastique en Tunisie
Lors de l’événement, Omar Chakchak, Président de la chambre nationale des transformateurs de plastique a déclaré: « Notre première vocation est la promotion du secteur plastique que ce soit en termes de négociations salariales, de défense des intérêts des industriels et dans la promotion de la formation continue, d’où cette initiative lancée dans le cadre du programme FIESPE et avec la GFA avec la création de ce label d’entreprises formatrices. »
Selon le responsable, ce label, codirigé par la fédération a été créée afin de s’éloigner de la notion de la norme et de standard qui nécessite une certification, un process un peu contraignant pour les entreprises. « Nous sommes partis vers un label qui est soft, qui définit un nombre de critères faciles à appliquer dans l’entreprise et pour assurer l’adhésion d’une grande majorité » a-t-il précisé, avant d’ajouter que ce label avait un double objectif : « Pour les entreprises d’abord, ca permet de structurer au sein de l’entreprise, la réception et la prise en charge des apprenants et ce, via un programme détaillé qui permet de faire la compatibilité entre les connaissances académiques de l’apprenant, notamment par rapport aux machines. Cela fait permet également de donner une image de marque importante à l’entreprise en termes de renommée, mais aussi un engagement d’ordre sociétal pour l’entreprise qui rayonne sur son environnement et le plus important, c’est qu’il donne à l’entreprise de constituer une pépinière de jeunes recrues qu’il pourra intégrer par la suite.
Pour les jeunes apprenants, effectuer une formation en alternance en d’adressant aux entreprises ayant un label va lui assurer un minimum d’organisation au niveau de son cursus pratique au sein de l’entreprise, grâce à un respect, un suivi avec un tuteur formé selon des standards internationaux. Cela va l’aider aussi bien sur le plan technique que du savoir-être et l’insertion au niveau de l’entreprise. C’est donc un facilitateur et une garantie qui permettront à l’apprenant d’avoir ce qu’il cherche dans le volet pratique au niveau de l’entreprise ».
Un label basé sur un succès en Allemagne
Hichem Chouchen, ingénieur industriel diplômé d’une école allemande a de son coté souligné : « J’ai beaucoup travaillé dans l’industrie automobile audio en tant que directeur général et gérant d’une entreprise allemande en Tunisie. A partir de là j’ai commencé mon aventure avec la plasturgie, en formant tous les bureaux dans du Maghreb et en Egypte. A partir de là, j’ai été contacté par la société GFA qui avait besoin d’un expert en plasturgie dans le but de créer un label pour entreprises. L’idée m’a séduit dans la mesure où durant la formation professionnelle, les apprenants demandent des stagiaires dans les entreprises qui ne sont pas formés. Partant de ce constat, nous nous sommes basés sur un nouveau système dénommé Dual, qui a été un succès en Allemagne et nous avons voulu l’appliquer en Tunisie. »
Il a en outre estimé que l’entreprise qui adhère à cette méthodologie est distinguée dans la mesure où le tuteur aura été formé aux softs skills, afin de faciliter son intégration devenant ainsi le principal facteur de rendement.