PSA a fait état mercredi d’un recul limité de son chiffre d’affaires au troisième trimestre grâce au retour à la croissance de sa division automobile, portée par le rebond des ventes observé en Europe depuis la fin du confinement.
Le constructeur, qui est en passe de fusionner avec son rival italo-américain Fiat Chrysler Automobiles, a profité comme ses pairs de la réouverture des concessions bien que plusieurs pays européens, dont la France, envisagent à nouveau des mesures de restriction pour faire face à la résurgence du Covid-19.
L’action de PSA accusait une forte baisse en milieu de matinée, cédant -3,83% à 15,565 euros, en dépit d’une performance supérieure au consensus du marché selon les analystes de Jefferies. La quasi-totalité des valeurs du CAC 40 évoluaient au même moment dans le rouge, les investisseurs s’inquiétant d’un possible reconfinement imminent en France.
PSA affiche sur la période de juillet à septembre des revenus de 15,45 milliards d’euros, en baisse de 0,8%, tandis que sa division automobile signe une croissance de 1,2% après un repli de 35,5% sur les six premiers mois de l’année.
Les ventes de véhicules restent en recul en volumes par rapport au troisième trimestre de l’an dernier mais cette baisse a été compensée par la politique de prix et le succès des derniers lancements du constructeur dont la Peugeot 208, la Peugeot 2008 et l’Opel Vauxhall Corsa.
Après un bon mois de septembre, PSA s’attend à augmenter légèrement sa production sur les trois derniers mois de l’année, un scénario qui dépendra toutefois de l’ampleur des restrictions sanitaires mises en place, a déclaré aux analystes le directeur financier Philippe de Rovira.
DERNIÈRE LIGNE DROITE AVANT LE RAPPROCHEMENT AVEC FCA
En dépit des incertitudes, le groupe a maintenu inchangé son objectif d’une marge opérationnelle courante moyenne supérieure à 4,5% sur la période 2019-2021 pour la division automobile.
Le groupe sochalien est entré dans la dernière ligne droite de son projet de rapprochement avec Fiat Chrysler destiné à créer le quatrième constructeur automobile mondial, baptisé Stellantis.
Des sources ont dit en début de semaine à Reuters que la Commission européenne allait donner son feu vert au projet.
Prié de dire si le rapprochement pourrait se concrétiser plus tôt que prévu, Philippe de Rovira s’est contenté de réaffirmer que le bouclage était prévu d’ici la fin du premier trimestre 2021.
Dans un communiqué commun, les deux constructeurs ont annoncé ce mercredi que leurs conseils avaient approuvé la possibilité pour PSA de céder jusqu’à 7% du capital de l’équipementier Faurecia – dont il est le premier actionnaire – avant leur fusion.
Cette opération, qui permettra d’éviter que la future entité issue de la fusion ne prenne le contrôle de Faurecia, devrait “faciliter l’obtention des approbations réglementaires nécessaires liée à la fusion”.
Le produit de la cession ainsi que les actions restantes dans Faurecia seront distribués aux actionnaires de Stellantis peu après la réalisation de la fusion, dont les termes financiers demeurent ainsi inchangés.