La Tunisie envisage de réaliser un taux de croissance de 1,8% en 2023, selon le rapport sur le budget de l’Etat pour l’exercice 2023 publié, vendredi, sur le site du ministère de l’Economie et de la planification.
La réalisation de ce taux reste tributaire de la levée des obstacles auxquels fait face l’activité économique et est basée sur des hypothèses prudentes et réalistes qui tiennent compte de la conjoncture nationale et de l’augmentation des risques implicites au niveau international, a-t-on expliqué.
Il s’agit également de la nécessité de la concrétisation des réformes sectorielles pour améliorer le climat des affaires et de la mobilisation des capacités humaines, techniques et financières afin d’accélérer la mise en œuvre des programmes de travail et des mesures du gouvernement pour l’année 2023.
La réalisation du taux en question requiert aussi l’adoption d’un suivi périodique de l’évolution des indicateurs économiques et sociaux afin d’identifier des mesures correctives à temps, selon la même source.
La levée des obstacles permettra de rétablir la régularité de la production et de l’exportation des phosphates, d’améliorer la compétitivité du secteur industriel, de mettre en exploitation le réseau ferroviaire rapide et d’augmenter l’efficience des services logistiques dans les ports, outre l’amélioration des services de transport aérien, le développement du secteur du tourisme, le renforcement du rôle du secteur des technologies de l’information et de la communication et l’appui de l’innovation et de la création.
Elle permettra également de réformer les structures de régulation, d’intégrer le secteur parallèle, de lutter contre la contrebande, d’améliorer le système judiciaire, d’accélérer le rythme de la modernisation des législations, d’identifier une stratégie de diplomatie économique et d’activer le rôle des représentations tunisiennes à l’étranger.
Il s’agit aussi de soutenir l’orientation vers l’Afrique, de renforcer l’intégration avec les pays de voisinage, d’accélérer la réalisation des projets publics et d’impulser l’investissement public, a rapporté le même document.
Et d’ajouter que la levée des obstacles permettra d’améliorer le rendement et la production du secteur de l’agriculture et de la pêche, de mobiliser les financements nécessaires pour les projets publics dont la rentabilité dépasse le coût des crédits et de finaliser la réforme du système législatif et incitatif à l’investissement.
Elle favorisera aussi la modernisation du système d’accompagnement des investisseurs, l’augmentation du rythme d’investissement dans les projets d’énergies renouvelables, la digitalisation des procédures pour les investisseurs, l’identification des solutions pour les difficultés foncières liées à l’investissement et l’accélération de la révision des plans urbains, selon le rapport.
Le système fiscal agira en harmonisation avec les priorités nationales à travers l’adoption du Partenariat Public/Privé (PPP), la restructuration des entreprises, la réalisation de la relance économique, l’incitation à l’investissement et à l’exportation, l’appui de la recherche, du développement et de l’innovation et l’emploi des compétences, selon la même source.